TOUT EST DIT

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jeudi 16 mai 2013

La crise a sapé la foi des Européens en l’UE

Les Européens n’ont jamais été enthousiasmés par l’UE. Mais la crise a sapé définitivement leur confiance en l’Union. Le Centre indépendant américain Pew Research Center a rendu publics lundi les résultats d'un sondage annuel, démontrant la déception des Européens par l’UE. Cela concerne tant les pays périphériques que les grands pays européens. Le compte-rendu s'intitule « Un nouveau malade européen : l’UE ».

La conclusion essentielle de Pew Research Center est la suivante : la méfiance à l'égard des perspectives d’intégration européenne prend impétueusement de l’ampleur en Europe. Selon les experts, le nombre de ceux qui font confiance au projet de l'UE a baissé de 60 % à 45 % en une année.
L’évolution de la situation dans l’eurozone a démontré que les mécanismes de l’UE ne constituaient pas une garantie contre une crise financière dure. Qui plus est, ces mécanismes n’aident pas à surmonter la crise. Le chef de la chaire d’économie mondiale de l’Ecole supérieure russe d’économie Léonide Grigoriev déclare que la voie d'un châtiment démonstratif plutôt que celle d'un sauvetage a été choisie pour Chypre. Or, de nouveaux bouleversements en Europe sont de plus en plus probables :
« La panique bancaire est de plus en plus probable. Si une crise bancaire surgit dans tel ou tel pays, l’argent sera déplacé d’un pays à un autre. L’opération de sauvetage de Chypre envenime l’ambiance bancaire générale en Europe et empêche le règlement de la crise au sein de l’UE ».
Les débats entre les principaux acteurs européens au sujet des stratégies anticrise ne portent pas non plus les Européens à l’optimisme, déclare à notre correspondant l’expert de l’Institut d’Europe de l’Académie des sciences de Russie Vladislav Belov. Or, selon lui, il convient de constater ces derniers temps un certain rapprochement :
« On sait depuis longtemps que la France et l’Allemagne adoptent une attitude différente envers les régulateurs. Cependant, les positions se rapprochent graduellement. Nous en avons été témoins sous le président Nicolas Sarkozy et nous assistons à une évolution similaire avec son successeur François Hollande. Fait révélateur : les marchés sont parfaitement prêts à une telle discussion ».
La crise de confiance envers l’UE se manifeste tant dans la mentalité des Européens que dans les statistiques. N

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