TOUT EST DIT

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samedi 11 mai 2013

Europe : l'union politique est nécessaire


La commémoration du 8 mai 1945 nous rappelle que la guerre a existé et donc qu'elle peut toujours survenir. D'ailleurs, elle a sévi de nouveau en Europe lors de l'éclatement de la Yougoslavie.
Grâce aux dirigeants Mikhaïl Gorbatchev et Helmut Kohl, la Guerre froide s'est terminée sans l'explosion si longtemps redoutée. Depuis, la crise économique a incité les pays européens aux économies et les budgets militaires sont les premiers à décroître. Pourtant, c'est une illusion que de croire que la guerre est écartée pour toujours. Ce fléau peut revenir à l'occasion de tensions qui tourneraient mal à l'intérieur ou à l'extérieur de notre continent.
On voit la menace que constitue un pays comme la Corée du Nord. On constate la rivalité de la Chine et du Japon, une Chine dont la puissance militaire ne cesse de croître. Plus près de nous, outre l'Irak, l'Afghanistan, de fortes tensions existent au Pakistan ou en Iran. On assiste également au bouillonnement de plusieurs pays arabes et au probable éclatement de la Syrie. Celui-ci aura inévitablement des répercussions sur tout le Moyen-Orient. Nous sommes, d'une manière ou d'une autre, concernés.
Pour toutes ces raisons, l'Union européenne devrait resserrer ses liens et accélérer sa construction. Il s'agit de relever ensemble les défis qui s'annoncent et de s'y préparer. Sinon, ces difficultés nouvelles pourraient faire réagir diversement lesdifférents partenaires européens, et les divisions qui s'en suivraient pourraient devenir dramatiques.
Dépasser les égoïsmes nationaux
L'Europe, que nous avons fêtée le 9 mai, nous a valu la plus longue période de paix jamais vécue sur notre continent : 70 années. Elle est notre véritable sauvegarde. Pourtant, ces derniers temps, elle n'a jamais été aussi critiquée et décriée de manière agressive, par de nouveaux groupes extrémistes, populistes qui renaissent dans presque tous nos pays et qui, de plus, menacent la démocratie. 
Heureusement, des voix s'élèvent pour nous alerter : « Le culte du chacun pour soi freine l'action commune exigeante à laquelle se substitueront le retour des affrontements entre les États, la concurrence entre les salariés et les territoires, l'abaissement des standards sociaux... La coopération et la solidarité doivent prévaloir. Sans elles, les Européens seront les déclassés de la mondialisation... L'Europe manque d'un gouvernement économique », écrivent plusieurs parlementaires européens, français et allemands, dans Libération, le 9 mai.
De son côté, Bernard Guetta, dans le même journal, résume bien la situation : « Il faut que les pays de l'euro se fixent un calendrier d'harmonisation fiscale et sociale ; développent une politique industrielle commune ; mutualisent leurs emprunts ; se dotent d'une défense commune pour réduire leurs dépenses militaires, et solennellement annoncent qu'au terme de ce processus, l'union politique est leur objectif. »
On voit combien sont hors de propos les minables critiques récentes de certains politiques français à l'égard de l'Allemagne qu'on veut faire passer pour le mal européen. Alors même que, lors du 50e anniversaire du traité de l'Élysée, les parlements allemands et français ont déclaré : « La coopération franco-allemande est devenue, aujourd'hui, un socle national et fiable du processus d'intégration européen. »
À l'évidence, il est plus que temps de dépasser les égoïsmes nationaux !

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