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lundi 21 janvier 2013

Une place dans l’histoire

Une place dans l’histoire


Barack Obama attaque aujourd’hui son second bail à la Maison Blanche. Comme tous les présidents américains qui ont pu exercer un second mandat, il consacrera une partie de ces quatre ans à laisser une trace dans l’Histoire. Une tâche pas aussi facile qu’il n’y paraît. L’Amérique est empêtrée dans la crise économique et le terrorisme planétaire, deux défis qui n’ont pu être vaincus par Obama au cours de son premier mandat. Les pessimistes diront que ce qui n’a pu être fait en quatre ans, ne pourra être résolu, malgré le volontarisme du premier président noir de l’histoire américaine.
Obama a organisé le retrait américain d’Afghanistan, mais ce départ sonne comme une défaite. Le régime de Kaboul est bien faible pour résister aux talibans, qui n’ont rien perdu de leur capacité de nuisance. Rien ne dit qu’ils renonceront à réactiver le chaudron où mijote le terrorisme mondial.
La prise d’otages en Algérie a tragiquement démontré que l’extrémisme islamiste est loin d’avoir été affaibli par la mort de Ben Laden. La situation au Mali souligne d’ailleurs que les hésitations américaines ont lourdement pesé sur le destin de ce pays et du Sahel. Obama n’a pas été épargné par une forme d’angélisme qui rappelle l’époque de Jimmy Carter, ridiculisé par l’Iran. Trente ans plus tard, les ayatollahs continuent de défier les USA en faisant tout pour se doter de l’arme nucléaire.
Cette prudence américaine à l’encontre des interventions extérieures est largement due aux difficultés intérieures. La première économie mondiale souffre d’un déficit abyssal qui pèse sur le budget de l’État et conduit le président à d’incessants bras de fer avec les républicains. L’Amérique du temps de Barack Obama n’est guère plus tendre avec ses pauvres qu’elle ne le fut par le passé.
Symboliquement, le président réélu veut s’attaquer au problème des armes à feu, responsables de tant de tueries dans son pays. Il s’agit d’un immense défi lancé à ses compatriotes qui croient plus en Smith et Wesson ou en Winchester qu’en leur président.
Obama II s’ouvre sur un monde incertain. Dans quatre ans, Barack Obama saura s’il a été à la hauteur de son slogan : « Yes we can ! », grâce auquel il aura, malgré tout, inscrit son nom dans l’Histoire.

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