TOUT EST DIT

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lundi 21 janvier 2013

« Quelques » morts de plus

« Quelques » morts de plus



Nous n'avons aucunement l'intention de souscrire aux polémiques politiciennes de ceux qui (comme Jean-François Copé), après avoir approuvé il y a quelques jours l'engagement de François Hollande au Mali, retournent leur treillis pour critiquer l'impréparation et l'improvisation de l'Élysée. On ne saurait spéculer ainsi politiquement sur les aléas de la guerre. Il n'empêche que le souci d'union nationale qui doit se manifester ne nous oblige pas à abdiquer tout esprit critique et à cautionner la propagande officielle. Dans de telles périodes, et surtout dans celles-là, nous devons être traités en citoyens majeurs.
Qu'il nous soit donc permis, ici, d'évoquer le trouble ressenti devant la « communication » ayant entouré la tragique prise d'otages du site gazier algérien. Sans doute n'était-il pas besoin d'ajouter à la cruauté des actes, les blessures de paroles exagérément « compréhensives » pour les autorités algériennes. De bilan officiel provisoire en bilan définitif, on a donc « retrouvé », hier, 25 corps d'otages s'ajoutant aux 23 tués déjà recensés.
Ces « quelques » cadavres de plus, pour reprendre le mot employé, jeudi, par le ministre algérien de la Communication, devraient suffire à édulcorer les satisfecit officiels par respect pour les familles des otages. Tout en se résolvant à l'engrenage fatal, pas sûr qu'il ait été très adroit d'affirmer, ainsi que l'a fait François Hollande, que les « réponses les plus adaptées » avaient été apportées. On a trop bien compris que la France est contrainte de ménager sa relation avec la susceptible Algérie, dont elle a besoin pour sa guerre au Mali. Mais les arrangements diplomatiques n'interdisent pas la lucidité.
Il n'est pas évident que dans les capitales étrangères, on ait apprécié de voir la vie des otages passer ainsi par pertes et profits. Surtout en un moment où la France demande à cor et à cri le soutien de la communauté internationale. Ces « quelques » morts de plus ne seraient-ils pas des morts de trop ?

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