TOUT EST DIT

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samedi 12 janvier 2013

Pourquoi le monde a besoin de gens riches

Sur les dernières années, vilipender les riches est devenu une mode. Les riches ne payent pas assez d’impôts ; ils dissimulent leurs profits mal acquis sur des comptes mystérieux établis dans des paradis fiscaux ; ils mettent au point des montages financiers extravagants pour cacher leurs gains. Ils sont cupides, avares, et ils refusent de contribuer à la vie en société, et ainsi de suite.
Mais nous sommes injustes de les considérer comme des parasites, affirme ironiquement Joe Queenan dans le Wall Street Journal. Les riches achètent des choses, ils en font fabriquer, et ils en subventionnent. Dans son article satirique, il s’est attaché à énumérer les nombreuses activités que la disparition des riches impacterait :
✓ L’industrie des yachts s’effondrerait dans la nuit. Et lorsque l’industrie des yachts s’enrhume, celle des jets privés attrape une double pneumonie.
✓ Les 4,6 millions de personnes qui travaillent pour l’industrie des hedge funds se retrouveraient à la rue. Cela causerait la débâcle corollaire de centaines de milliers de restaurants chics, de détaillants de cigares cubains, et priverait de travail des milliers de chauffeurs de limousines et d’escort girls. L’effet de contagion provoquerait une nouvelle récession prolongée qui affecterait des pans entiers de l’économie.
✓ Les producteurs de foie gras et les employés de la confection sur mesure se retrouveraient au chômage. Bien que cela ne provoquerait pas nécessairement une récession d'ampleur sans précédent, cela n’aiderait pas.
✓ Plus aucun joueur de football ou de baseball ne serait payé à coup de millions pour passer ses matches sur le banc de touche.
✓ Plus personne ne financerait une trilogie cinématographique comme celle des Hobbits. Les films se mettraient à ressembler aux productions granuleuses de l’ère soviétique. Plus de destin tragique de paquebot transatlantique, d’hélicoptères dévorés par des requins, ou de cataclysme interstellaire, mais seulement, des centaines et des centaines de films consacrés à des violonistes excentriques des Carpates.
✓ Les journalistes n’auraient plus de boucs émissaires à blâmer pour nos malheurs. Ils seraient contraints de s’en prendre à la classe moyenne qu’ils chargeraient de tous les maux. Mais la classe moyenne fait un piteux mouton noir : elle ne menace pas de fermer des usines, elle ne corrompt pas les élections, et elle ne nomme jamais ses enfants Paris (Hilton) ou Harper Seven (Beckham). Tout simplement dit : elle manque de panache…

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