TOUT EST DIT

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mardi 15 janvier 2013

Nous devant, eux derrière !

Nous devant, eux derrière !


On sait quand commence une guerre, on ne sait jamais quand et comment elle va finir. Voilà pourquoi il convient d'observer une grande prudence alors que la France, depuis vendredi, est montée en première ligne pour soutenir le Mali, menacé par les groupes djihadistes. Une constatation s'impose : nous sommes entrés de plain-pied dans une vraie guerre de reconquête et non dans une opération de simple police. Cela invite à mettre un silencieux aux déclarations péremptoires et aux satisfecits prématurés. C'est aussi le seul moyen de surmonter les épreuves qui vont fatalement survenir.
Dire cela ne revient pas à remettre en cause le choix de François Hollande. Il a eu raison, sans qu'il soit besoin d'en rajouter sur sa détermination. Il a pris une décision qu'il ne pouvait pas… ne pas prendre ! Reste maintenant à assumer. On voit poindre, aujourd'hui, les premiers motifs d'inquiétude. On découvre que les groupes islamistes sont davantage rompus aux combats et mieux armés que prévu. Et puis, comme on pouvait le redouter, les « supplices » de la guerre psychologique ont commencé (menaces d'attentat en France, publication « odieuse » de la photo d'un soldat français tué).
Dans ce contexte, la solitude pourrait rapidement nous peser. « Nous n'avons pas vocation à agir seuls », a cru bon de préciser Laurent Fabius. C'est qu'effectivement, on ne se bouscule pas au portillon pour nous aider autrement que par apport de moyens logistiques, médicaux, humanitaires. Si vraiment la France a engagé une guerre au nom de l'éradication du terrorisme, et non par intérêt particulier, on ne voit pas pourquoi la coalition internationale (Europe et ONU) se dispenserait d'engagement sur le terrain.
Bref, les encouragements unanimes nous vont droit au c'ur, mais ils ne sauraient suffire, compte tenu des difficultés de constitution d'une armée africaine efficace. Il est bien que tout le monde soit derrière nous mais… pas trop loin quand même !

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