TOUT EST DIT

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lundi 31 décembre 2012

Et si le monde allait mieux ?

Et si le monde allait mieux ?


Même en ces jours de fêtes, nous ne pouvons oublier que notre pays est en grande difficulté. Nos gouvernants nous annoncent d'ailleurs, pour 2013, une année très difficile. Inutile aujourd'hui de refaire le constat : chacun sait que le poids de la dette est insupportable et qu'il faut nous réformer vite pour éviter de pénaliser gravement les générations à venir.
Chacun doit prendre sa part de l'effort et, du reste, tout le monde sera tôt ou tard plus ou moins atteint par les contraintes issues des réformes absolument indispensables. Cependant, il ne faudrait pas accroître nos difficultés par des mesures qui diviseraient le pays. Il ne faudrait pas compromettre le résultat des efforts par la zizanie et les attaques contre les uns ou les autres. C'est dans une certaine union de vue et de projets que la France pourra faire face. C'est le voeu qu'il nous faut formuler en ce début d'année.
Il nous faut aussi regarder autour de nous et tenir compte des avis, parfois sévères, que portent sur nous l'étranger. « Les troubles qui se sont produits dans les pays européens résultent uniquement de problèmes accumulés par une société en bout de course vivant d'acquis sociaux, a déclaré le président du Fond souverain chinois, Gin Liqun. Je pense que les lois sociales sont obsolètes. Elles conduisent à la paresse, à l'indolence plutôt qu'à travailler dur. Le système d'incitation est complètement détraqué. » (1) L'outrance du propos mis à part, nous devrions réfléchir à cette image que nous donnons de nous-mêmes. Elle devrait nous inciter à nous améliorer, voire à nous reprendre.
Soutenir la montée humaine
Et puis on pourrait aussi regarder le monde comme il va. Bien sûr, nous déplorons trop de catastrophes climatiques, trop de guerres et de révoltes sanglantes, trop de menaces pour demain, mais nous pourrions, nous aussi, nous interroger avec Jean-Christophe Victor : « Et si, dans certains domaines, le monde allait mieux ? », écrit-il en conclusion de son ouvrage Le dessous des cartes, pour comprendre le basculement du monde (2). Sur une durée de vingt ans, il signale quelques évolutions imperceptibles positives : « Le nombre de conflits est historiquement bas, le nombre d'enfants scolarisés et d'adultes alphabétisés est en forte hausse, les budgets de santé publique sont plus importants, le nombre de pauvres et d'enfants au travail est en baisse, le nombre de médecins pour mille habitants est en hausse légère, les étudiants en études supérieures sont beaucoup plus nombreux, l'accès au savoir est plus vaste grâce, notamment, aux bibliothèques numériques. »
Une certaine amélioration sociale se fait donc jour, pas partout, et malheureusement il est des groupes entiers d'humains plongés dans le malheur et la détresse. Mais l'on voit qu'il est possible de surmonter certaines difficultés et de soutenir la montée humaine même si elle est lente et ardue.
C'est à la réalisation des plus belles espérances que nous portons en nous qu'il faut consacrer tous nos efforts et en même temps, formuler nos voeux de bonne année pour notre pays, bien sûr, et aussi pour les autres.
(1) Le Déni français, de Sophie Pedder, éditions J.C Lattès
(2Arte, éditions Taillandier

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