samedi 1 décembre 2012
DSK ?
Qui ça ?
DSK a vraiment tout perdu. L’annonce d’un accord supposé entre
l’ancien patron du FMI et la femme de chambre du Sofitel n’a pas été
accompagnée d’une tempête médiatique. Voici quelques mois encore, ses
turpitudes, avérées ou pas, monopolisaient les télévisions. C’est
quasiment avec sobriété que l’on a annoncé hier qu’il pourrait éviter un
procès civil à New York en acceptant de payer une énorme somme à
Nafissatou Dialo.
C’est bien le signe que le flamboyant DSK est
redevenu un homme, presque, comme les autres. En dix-huit mois, le «
surdoué » de la politique française a perdu son poste au FMI, ses
ambitions politiques et sa femme. Il lui reste encore à franchir
l’obstacle de l’affaire lilloise du Carlton pour savoir s’il en aura
bientôt fini avec la justice. Et après ? Quoi qu’il advienne, Il est
menacé du pire des châtiments pour les puissants : l’anonymat.
Au
sommet de sa gloire, il passionnait. Son affaire, hors normes, ne
pouvait qu’être traitée de manière outrancière. L’homme qui faillit être
président, ou la star déchue qui risquait des dizaines d’années de
prison, n’est plus qu’un économiste un peu connu, qui donne encore
quelques conférences. Autrement dit, il n’appartient plus à la galerie
des puissants, si l’on se réfère à ce que fut sa vie d’avant.
Les
Romains avaient coutume de rappeler à leurs concitoyens menacés de
prendre « la grosse tête », qu’ils risquaient de passer très vite de la
gloire à la déchéance. Ils n’étaient pas si fous, ces Romains. Dominique
Strauss-Kahn a été victime d’une énorme indigestion de célébrité. Ses
appétits sexuels et sa fringale de pouvoir ont provoqué sa chute. Même
ceux qui souriaient à l’énoncé de ses « exploits » au lit, ne font plus
assaut de blagues salaces. C’est tout dire.
Ses amis comme ses
adversaires politiques ont-ils seulement une pensée pour celui qui leur a
laissé, bien involontairement, le champ libre ? S’il a envie d’écrire
un jour ses mémoires, Dominique Strauss-Kahn pourra les titrer « Suicide
mode d’emploi ». Et il n’est même pas sûr que ce livre soit un
best-seller.
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