TOUT EST DIT

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samedi 17 novembre 2012

Jean-Marc Ayrault dénonce "l'outrance" de "The Economist"

Dans sa dernière édition, le magazine britannique désigne la France comme une "bombe à retardement".
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a dénoncé jeudi soir "l'outrance" du magazine britannique The Economist, qui qualifie la France de "bombe à retardement au coeur de l'Europe" à la une de sa dernière édition.


Interrogé sur i>Télé à propos de cette une qui suggère que la France est le mauvais élève économique de l'Europe, le Premier ministre - en déplacement à Berlin - a rétorqué : "Vous parlez d'un journal et l'outrance pour faire vendre du papier, je vous le dis, n'impressionne pas du tout la France."



The Economist, "Charlie Hebdo de la City" pour Arnaud Montebourg
( et il s'y connait le mec !)
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a répondu vendredi par l'ironie à la Une de The Economist sur "la bombe à retardement" française en comparant l'hebdomadaire libéral britannique à un "Charlie Hebdo de la City".
Dans son édition du 17 novembre, The Economist publie un dossier spécial de 14 pages sur la France sous le titre "La bombe à retardement au sein de l'Europe" avec pour illustration sept baguettes de pain ceintes d'un ruban bleu-blanc-rouge, telles des bâtons de dynamite, et reliées à une mèche allumée.
"Ce sont des caricatures dignes de Charlie Hebdo", a réagi Arnaud Montebourg sur Europe 1.
"Franchement, The Economist ne s'est jamais distingué par son sens de la modération. C'est le Charlie Hebdo de La City", a-t-il ajouté sans plus de commentaires.
Dans l'édition de vendredi du Financial Times, le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, souligne sans citer The Economist que "la France n'est pas l'homme malade de l'Europe".
"La France reste la cinquième puissance économique mondiale en pleine possession de ses ressources mais qui doit retrouver sa compétitivité", ajoute-t-il.
Il déplore une entreprise de "French bashing" (littéralement, de "dénigrement de la France") qu'il juge "absurde et infondée".
La France "n'applique pas les mêmes réformes que l'Espagne ou l'Italie car nous ne sommes pas dans la même situation, nous n'avons pas les mêmes faiblesses. Nous allons donc réformer le pays 'à la française' (en français dans le texte) avec les mesures les plus ambitieuses qu'aucun gouvernement (français) ait encore appliqué", plaide le ministre de l'Economie.
"QUELQUE CHOSE DE JUSTE"
"Nous serons jugés sur les résultats, mais condamner un gouvernement qui réforme parce que ses prédécesseurs ne l'ont pas fait, ce n'est pas simplement injuste, c'est erroné. Nous ferons ce qui est nécessaire, nous ferons ce qu'on attend de nous", poursuit Pierre Moscovici.
"Nous sommes en train de construire une nouvelle économie française. Nous avons besoin d'un peu de temps", conclut-il.
Jeudi, en marge d'un déplacement à Berlin, Jean-Marc Ayrault avait dénoncé "l'outrance" de The Economist "pour faire vendre du papier". La France, avait ajouté le Premier ministre français sur i>Télé, n'est pas du tout "impressionnée".
La présidente du Medef, Laurence Parisot, a déploré pour sa part vendredi une Une et un titre "tout à fait exagérés" mais a estimé que cette couverture provocatrice recouvrait "quelque chose de juste".
"La France est au coeur de l'Europe. Si la France s'effondre, c'est toute l'Europe qui s'effondre", a-t-elle jugé sur RMC Info et BFM TV.
"En réalité, The Economist a un temps de retard, parce que tout son dossier a été conçu avant le rapport Gallois et les premières décisions du gouvernement en faveur de la compétitivité de notre pays", a ajouté la représentante du patronat français.
La France, son économie où le poids de l'Etat reste important, et les réticences de ses responsables politiques à se lancer dans de grandes réformes structurelles sont des cibles récurrentes du très libéral The Economist.
Il avait déjà frappé fort lors de la dernière campagne présidentielle avec un article consacré à "La France en déni, l'élection la plus frileuse d'Occident", pour critiquer ensuite un pays "léthargique et non réformé qui pourrait bien se retrouver au centre de la prochaine crise de l'euro."
The Economist avait affiché avant le vote sa préférence pour Nicolas Sarkozy afin de barrer la route au "plutôt dangereux M. Hollande."

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