TOUT EST DIT

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dimanche 21 octobre 2012

Nationalité française : grande braderie d’automne

Nationalité française : grande braderie d’automne

BR/>Dans quel monde, dans quelle prison idéologique dorée vivent ces ministres qui trouvent qu’il n’y a pas encore assez d’immigrés en France ? Alors que la barque coule et les Français avec, alors que dans tous les domaines : économie, chômage, santé, école, prison, délinquance, la politique d’immigration-invasion massive a sinistré notre pays, le gouvernement Hollande en veut plus. La démarche de la naturalisation va être facilitée. Le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a souhaité jeudi « relancer les naturalisations » en assouplissant les critères imposés par le gouvernement précédent. Il préfère la France « terre d’accueil » à celle « qui regarde le monde avec méfiance » (sic). L’assouplissement des règles d’acquisition de la nationalité française est édicté par simple décret du ministre de l’Intérieur. Aucun d’entre nous ne sera consulté. Il faut « redresser la courbe du nombre de naturalisations », qui ont chuté de 30 % entre 2010 et 2011 à cause de « consignes de durcissement » transmises par l’ancien ministre de l’Intérieur Claude Guéant, a annoncé Manuel Vals lors d’une cérémonie de naturalisation à Toulouse. Regardez la dite cérémonie, elle laisse songeur. Femme voilée, mâcheurs de chewing-gum en survêtement, on sent nos nouveaux naturalisés vraiment pénétrés du sens de l’honneur qui leur est fait. Manuel Valls en profite pour ouvrir l’accès à la nationalité aux salariés précaires et aux étudiants : « Je refuse l’idée que seuls les détenteurs d’un CDI puissent devenir français », a-t-il dit. L’absence de contrat à durée indéterminée justifiait dernièrement près de 40 % des refus. On avait réussi à grand peine à légèrement inverser le flux migratoire ce qui n’était pas une mince victoire (et sans que toutes les associations anti-racistes ne descendent dans la rue). Quelque 120 000 personnes avaient été naturalisées en 2010, 87 000 en 2011. (Dont une grande partie de manière automatique à l’âge de 18 ans.) Valls va réinverser le courant. Le ministre a par ailleurs écarté définitivement les questionnaires à choix multiples à propos de l’histoire et de la culture françaises, prévus dans une loi entrée en vigueur le 1er juillet mais jamais appliquée, car « on ne devient pas français en répondant à un QCM ». Non en effet, c’est désormais beaucoup plus facile que ça ! Quand il fallait réussir le QCM (Qui est Brigitte Bardot ? Qui est Napoléon ? Qu’est-ce que le château de Versailles ?) le barrage était encore trop filtrant… Une circulaire précisant les « nouveaux critères » a été adressée jeudi aux préfets. Elle stipule également de « prendre en compte le potentiel » des jeunes diplômés, notamment les plus brillants, et de présumer « l’assimilation » des jeunes ayant effectué une grande partie de leur scolarité en France. Ça va être commode. Et fiable. Pauvres préfets à qui l’on confie ce droit arbitraire et qui vont avoir toutes les assoces et les médias sur le dos à la moindre réserve. Les deux circulaires seront suivies, début 2013, d’une « circulaire-cadre » qui « remettra à plat tous les critères et leurs conditions d’appréciation ». Manuel Valls a vivement attaqué la politique du précédent gouvernement qui a réduit le nombre des naturalisations de 120 000 en 2010 à 87 000 en 2011. Une réduction indispensable, vitale pour un pays asphyxié. La France est l’un des pays d’Europe qui malgré son état, continue à accueillir le plus grand nombre d’étrangers. Est-ce que l’on peut se le permettre, est-ce que l’on en a les moyens ? Avec un taux record de cinq millions de chômeurs, un système scolaire qui va mal, une crise qui nous endette pour mille ans, une sécurité sociale qui ressemble au Titanic dans ses dernières heures, un système d’assistanat ultra-déficitaire qui nous maintient la tête sous l’eau ? « L’accès à la nationalité française a été entravé, empêché », martèle Valls qui n’en démord pas : « Cette politique était le reflet d’une France qui doute, qui regarde le monde avec méfiance et cède alors à la tentation du repli. » Dans l’opposition, on s’étrangle : « La nationalité française doit se mériter (…) Vouloir la brader (…) est totalement irresponsable et dangereux », estime Eric Ciotti, secrétaire national de l’UMP à la sécurité. « Manuel Valls veut encourager la naturalisation pour favoriser l’intégration, c’est un contresens absolu », renchérit le député UMP Guillaume Larrivé, spécialisé dans les questions d’immigration. Au Front national, Marine Le Pen, la seule à prôner une immigration zéro devant la gravité exceptionnelle de la situation, s’est élevée contre une nationalité française donnée comme « des tickets de métro ». Elle a plaidé au contraire pour un processus aux « conditions extrêmement sévères » : « Je ne suis pas contre l’existence d’un processus de naturalisation mais avec des conditions extrêmement sévères car devenir Français est un honneur. La nationalité française s’hérite ou se mérite. » « On va donc fabriquer des Français en masse, plus encore que ce qui était fait sous le règne de Nicolas Sarkozy, avec des chiffres énormes », a-t-elle poursuivi, « la nationalité française n’est pas facteur d’intégration quand elle est sans contenu, quand le fait d’être étranger ou français vous donne les mêmes droits ». Sous Sarkozy, les chiffres de l’immigration ont bien continué à augmenter. Mais maintenant il faut en faire des Français. Tous français. Des allocs pour tous, des Assedic pour tous, des remboursements santé pour tous, une école gratuite pour tous, « des papiers pour tous ». Et le droit de vote pour tous, à toutes les élections. (C’est plus simple comme ça, la loi sur le droit de vote des étrangers aux élections locales exigeait une réforme constitutionnelle, nécessitant l’accord des 3/5e du Parlement). Maintenant qu’elle est en place, il faut ancrer durablement, historiquement, une France multiraciale, multiculturelle, multireligieuse. Et continuer d’attiser ainsi les haines et les guerres communautaristes sur notre sol. CAROLINE PARMENTIER

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