TOUT EST DIT

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jeudi 26 juillet 2012

Un plan auto pour limiter la casse
Le partage des rôles arrange tout le monde. Tandis que PSA dévoilait ses pertes, le gouvernement annonçait son plan de soutien à la filière automobile. Un retour sur terre pour l'exécutif, aux prises avec son premier dossier explosif, doublé d'un moment de vérité après qu'il eut douté de l'ampleur des difficultés du constructeur et incriminé la famille Peugeot. À l'évidence, l'heure est au pragmatisme. Le plan Montebourg utilise des recettes classiques. Bâti dans l'urgence - nul ne pourra lui en faire reproche -, il ne reflète pas de véritable ambition industrielle et vise à montrer que si l'État ne peut pas tout, il peut agir. Las, il se mobilisera dans la limite de ses moyens, ou de son impécuniosité. Le renforcement des bonus écologiques pour les voitures électriques ou hybrides en forme le socle. L'idée de taxer davantage les voitures les plus polluantes est vertueuse mais les contraintes budgétaires et le marché encore balbutiant ne permettront pas d'enrayer la spirale du déclin dans l'immédiat. La voiture verte et populaire tient du pari sur l'avenir. D'autant qu'elle n'est pas la moins coûteuse et connaît parfois des retards à l'allumage : Renault a ajourné hier le lancement de la voiture électrique Zoé ! Bienvenue, l'incitation profitera à Renault et PSA, mais aussi à... Toyota, le roi de la voiture hybride. De même la décision d'équiper le parc de l'État de « made in France » fera consensus. Ce plan anticrise risque au final d'être perçu comme assez éloigné des espoirs levés par la gauche. Il sera jugé en outre à la capacité du gouvernement d'arracher des contreparties à PSA. Car la problématique d'Aulnay reste inchangée.

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