TOUT EST DIT

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lundi 4 juin 2012

Collusion générale : Valérie Trierweiler restera journaliste

La collusion générale entre journalistes et politiques n’est pas une nouveauté en France, mais François Hollande aura tout de même repoussé très loin les limites du genre… Est-ce pour remercier les médias de la couverture toute en subtilité de la dernière présidentielle que des hordes de journalistes rejoignent les cabinets ministériels ? Est-ce un cadeau supplémentaire que de voir la Première Dame maintenue à son poste chez Paris-Match malgré le conflit d’intérêt hallucinant que cela représente ?
Elle est plus dangereuse que le chien qui porte le même nom qu'elle
Toujours est-il que Valérie Trierweiler, la compagne du président de la République, va reprendre comme si de rien n’était ses fonctions au sein de l’un des magazines les plus lus de France… Où est passée la République exemplaire vantée par François Hollande quand il voulait imposer sa « morale » et sa « normalité » au bling-bling sarkozyste.
Jamais pourtant le gouvernement précédent n’avait joué avec tant de cynisme la porosité entre journalistes et classe politique. On reprochait à Nicolas Sarkozy de tutoyer les journalistes ? François Hollande les nomme dans les cabinets ministériels (la nomination de Fabrice Bakhouche à Matignon étant la dernière en date)… en attendant peut être d’assister à la curée sur les postes de direction de l’audiovisuel public.
Et Valérie Trierweiler, qui dispose tout de même d’un cabinet payé par les contribuables comme les membres du gouvernement, va poursuivre son métier de journaliste comme si de rien n’était. Comme si le fait d’être la compagne du président de la République n’avait aucune incidence sur son impartialité, sur sa crédibilité, et même sur la façon qu’auront ses interlocuteurs de l’aborder.
La salle de rédaction de Paris-Match va devenir une antichambre courtisane de l’Elysée et on imagine aisément que les prétendants à des ministères, à des nominations ou même simplement à être bien vus du pouvoir, vont se ruer vers le canard pour grapiller un peu d’attention de la Première Dame.
La schizophrénie a tout de même des limites et le refrain de la femme libre qui doit travailler est une douce hypocrisie. En se mettant avec François Hollande, Valérie Trierweiler savait quel destin il convoitait… elle ne peut pas jouer aujourd’hui les ingénues et dénoncer l’injustice de sa situation.

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