TOUT EST DIT

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dimanche 20 mai 2012

« Yes », « Oui », « Nein » 


Que de réunions du « G8 », puis du « G20 » (avec les « émergents » conviés à la table des vieilles gloires) pour seulement aboutir à des vœux pieux couchés dans la plus ampoulée des langues diplomatiques !
Du moins en apparence car en presque cinquante ans, ces shows politiques entre « bien pensants » ont modelé la société en introduisant des fils directeurs comme le libéralisme, la libre-concurrence ou la mondialisation. En les instaurant en credo de l’économie planétaire. Pour le meilleur ou pour le pire…
Le sommet de Camp David apportera-t-il un changement ? Pas dans l’immédiat. Toutefois, un nouveau fil directeur est déroulé. Paradoxalement, il vient des États-Unis, pays-parangon du sacro-saint marché. Au grand plaisir de François Hollande confronté à la rigidité d’Angela Merkel, Barack Obama plaide pour la relance, et tant pis pour les déficits abyssaux. Parce que, à six mois de l’élection présidentielle, l’économie américaine est repartie. Avec 2,5 % de croissance, une industrie automobile de nouveau en pointe et une chimie qui exporte ses produits de base à meilleurs prix que les Chinois grâce à l’énergie bon marché fournie par le peu écologique gaz de schiste.
Mais une économie exposée au marasme mondial, menacée par la paralysie de la zone euro, par la chute de la Grèce, les difficultés de l’Espagne, de l’Italie… Washington craint un krach à la « Lehman-Brothers » sur tout le vieux continent. En dénonçant l’incapacité politique de l’Europe. En pointant du doigt la chancelière Merkel.
Elle n’avait pas la partie facile hier. Pourtant, outre-Rhin aussi des feux commencent à clignoter. Par exemple, les exportations baissent vers l’Euroland en récession et, devant un éventuel « défaut » de la Grèce (avec effet domino), l’Allemagne, principale créancière, serait en première ligne. Oui, mais changer de politique, voire de parcours idéologique, s’apparente à la quadrature du cercle face à une majorité conservatrice soudée par la « Sparpolitik » !
Diplomatie oblige, le « G8 » évite la confrontation sur la relance entre le « yes » d’Obama, le « oui » de Hollande et le « Nein » (feutré…) de Merkel. Il se contente de conjuguer « croissance » et « stabilité budgétaire ». Sans précisions et en attendant enfin des décisions en Europe. Elles risquent fort d’être prises dans l’urgence.

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