TOUT EST DIT

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lundi 16 avril 2012

A la Concorde, avec les militants UMP: "On ne va pas se laisser faire!"

Une soixantaine de militants UMP ont fait le déplacement de Compiègne, dans l'Oise, pour applaudir leur champion. Tous pour des motivations diverses, mais avec en commun la crainte d'une victoire de la Gauche. 
Pour son dernier grand meeting de campagne, Nicolas Sarkozy voulait rassembler. L'UMP a donc pris les choses en main, affrétant des cars un peu partout en France pour se rendre place de la Concorde, ce dimanche à Paris.  
Au départ de Compiègne, dans l'Oise, ils étaient une soixantaine, trépignant d'impatience à l'idée d'aller applaudir leur champion. Tous drapeaux français et UMP dehors, certains se font chambrer par les passants, mais le prennent avec le sourire.  
Retraités, cadres, étudiants, tous sont plutôt enthousiastes à l'approche du premier tour. Et pensent que l'élection se jouera "à rien" malgré "ce qu'en disent les médias, pro-Hollande". 
Dans le bus, l'ambiance est plutôt calme. Pas de chants, ni de cris guerriers, mais un gentil bourdonnement, symbole d'une attente bien palpable. Certains sont venus en famille, comme ce Compiégnois qui, déjà présent à Villepinte, attend une "nouvelle démonstration de force."  
"Il faut que je sois convaincu en repartant"
Tous ont en commun la crainte d'une victoire de la gauche, alors il est nécessaire de "ne pas se laisser faire", face au meeting de François Hollande à Vincennes. Sandrine Dauchelle, secrétaire départementale du parti, donne ses consignes au micro. Elle est accueillie par des applaudissements et quelques "vive la France".  
Au fond, quelques jeunes discutent. Nathan est en Bac Pro Hôtelier et, il le reconnait volontiers, ne connaît pas grand-chose à la politique. Il votera Sarkozy car ses parents, commerçants, "vont être beaucoup plus taxés avec Hollande." Son voisin, Matthieu, en BTS communication, attend du meeting de la Concorde qu'il "consolide (ses) idées. Il faut que je sois convaincu en repartant." 
Kevin, lui, va bientôt intégrer une école de cinéma. La politique c'est son truc, et il s'intéresse de près "à tous les candidats", même si, pour l'instant, le président sortant a sa préférence. Ce dimanche, il dit mettre son vote "en balance".  
Un Nicolas Sarkozy "comme on l'aime"
Arrivée à Paris, la troupe se rend, disciplinée, à la Concorde où l'organisation est calculée au millimètre près, avec plusieurs barrières pour contenir la foule. Au final, impossible d'accéder aux premiers rangs. Difficile également de retrouver les autres militants compiégnois présents depuis le début de la matinée.  
Le show commence. Une fois n'est pas coutume, Jean-François Copé en fait des tonnes: "A 14h, vous étiez déjà plus de 100 000!" La foule accroche. NKM, Juppé, Fillon, et quelques "people" comme le cinéaste Claude Lelouch s'enchaînent sur scène. Puis c'est au tour de Nicolas Sarkozy, de prononcer son discours.  
Malgré un froid glacial, la foule donne de la voix. Et lorsque leur champion quitte l'estrade, les réactions fusent. Certaines phrases ont marqué les esprits. "Dîtes ce que vous voulez pour votre pays. Dîtes le haut et fort", pour Arnaud, 24 ans. "De quel avenir voulez-vous?", pour Domitille, son amie.  
Sur le chemin du retour vers Compiègne, les militants sont épuisés, mais satisfaits. Sandrine Dauchelle confie avoir trouvé Nicolas Sarkozy, "déterminé, comme on l'aime". Quant à Kevin, sa décision est prise: "C'était vraiment un succès, mon vote est acquis". Pas de doute, le candidat UMP a plu à ses troupes. Reste maintenant à convaincre les autres. 

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