TOUT EST DIT

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jeudi 1 mars 2012

L'Europe dans la campagne présidentielle


L'Europe va-t-elle faire son entrée dans la campagne présidentielle ? Le thème n'est pas « porteur » dans un tel scrutin. C'était pourtant l'un des paris (guère réussi pour l'instant) du Front de gauche, qui y voyait un moyen de ressusciter la dynamique contre la Constitution européenne de 2005. Le résultat mitigé, hier, de la « mobilisation contre l'austérité » à l'appel de la Confédération européenne des syndicats, n'est pas de nature à changer la donne. Pourtant, à l'heure où la Grèce s'enfonce dans un abîme sans fin, tandis que l'Espagne connaît les premières conséquences des coupes budgétaires, au lendemain de la ratification en catimini par le Parlement français du Mécanisme européen de stabilité (MES) et à la veille du sommet européen de Bruxelles où devrait être signé le nouveau « Traité européen de stabilité », la question aurait toute sa place dans le débat actuel. Ce Traité européen, instaurant « la règle d'or budgétaire », s'apparente de fait à une réduction de souveraineté… Et le MES, salutaire à court terme, reste absurde dans son principe, en cherchant à contourner l'orientation néolibérale de l'Europe depuis le Traité de Maastricht tout en voulant s'inscrire dans ce cadre, en liant notamment fermement les deux textes (d'où les contorsions du PS autour d'un vote d'abstention assez injustifiable). L'initiative irlandaise récente de soumettre à référendum la ratification du pacte européen, relance en tout cas la légitimité d'une telle demande en France aussi. Une option rejetée par Nicolas Sarkozy (malgré son engouement récent pour ce type de consultation populaire) et sur laquelle François Hollande est pour le moins flou.

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