TOUT EST DIT

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mardi 6 mars 2012

Les secrets de ces entreprises qui font rêver leurs employés

Meilleure autonomie des employés, esprit de cohésion, sentiment d'avoir une "mission"... Les recettes de ces entreprises "où il fait bon travailler" paraissent plutôt simples. Et elles paient puisque ces compagnies réalisent aussi des bénéfices plus élevés que la moyenne.

Plus les employés sont “heureux” au travail, plus l’entreprise est performante. A priori, ce lien semble évident. Sauf que le bien-être des salariés n’était, jusqu’à récemment, qu’une donnée parmi d’autres, rarement une priorité. Ce n’est plus le cas, à l’heure où les “risques psycho-sociaux” font l’objet de débats nationaux après une série de suicides d’employés de grandes entreprises comme France Télécom.
Une étude menée par le cabinet de conseil Bain & Company, sur les entreprises “où il fait bon travailler”, détaille le lien entre l’engagement des employés, leur enthousiasme et la performance des entreprises pour lesquelles ils travaillent.
Des bénéfices deux fois plus élevés
Premier constat : les entreprises du classement établi annuellement par l’institut Hay font des bénéfices jusqu’à deux fois et demi plus importants que les autres. D’autres classements de ce type paraissent régulièrement comme celui du “Great place do work institute” qui place PepsiCo, Microsoft et Leroy Merlin dans le Top 3 des entreprises où la satisfaction des employés est la plus élevée en France.
L’autre point commun de ces compagnies “admirées”, c’est qu’elles offrent à leurs clients un niveau de satisfaction tel qu’ils deviennent par la suite promoteurs de la marque. Elles ne feraient pas que répondre au minimum d’attentes exigé en offrant des produits et des services de qualité mais feraient “plus”. En clair, elles seraient des entreprises qui font rêver.
Trouver un sens à son travail
Quel est donc le secret de ces entreprises jouissant d’une si bonne image auprès de leurs clients pour que leurs employés aussi soient enthousiastes ? Là encore, les fondamentaux de base, comme le salaire et les conditions matérielles, sont à respecter. Mais, “ce qui fait passer à l’étape supérieure, celle où les employés sont vraiment très heureux, c’est lorsqu’il existe dans l’entreprise une communication quasi obsessionnelle sur sa mission", explique Domenico Azzarello, associé chez Bain& Cie et responsable de cette étude sur les liens entre engagement professionnel et performances de l’entreprise.
Les messages sont simples : telle société de vente en ligne ne fait pas que livrer de vulgaires chaussures à domicile, non, elle “livre du bonheur”. Telle banque ne fait pas que gérer les comptes de ses clients, elle “facilite la vie des gens”. Tel gourou du "high tech", à ses débuts, ne fait pas qu’inciter ses salariés à bien vendre des ordinateurs, il leur propose de l’aider à “changer le monde”.
Pourtant, nul besoin d’être un dirigeant charismatique pour insuffler à ses troupes la motivation nécessaire pour “faire rêver”. “Les entreprises classées parmi celles où les employés sont les plus heureux ne sont pas forcément dirigées les PDG les plus extravertis”, note ainsi le consultant de Bain & Cie.
L’exemple d’Apple revient d’ailleurs fréquemment comme “modèle” de management efficace. “Après le recrutement, nous sommes réunis pour un stage où l’on nous apprend notamment qu’il vaut mieux perdre du temps avec un client, qu’il reparte content et informé sans rien avoir acheté plutôt que de vouloir à tout prix faire du chiffre“ raconte Frédéric, vendeur dans une enseigne de la marque. Toutefois, le tableau n’est pas idyllique. Ici, plutôt que d’offrir un niveau de salaires un peu plus élevé en adéquation avec les résultats de l’entreprise, c’est l’ambiance qui est privilégiée et trois jours de vacances en bonus offerts par le patron.
Autonomie et considération
Outre le sentiment de trouver un sens à ce qu’ils font, les employés de ces entreprises “où il fait bon vivre” mettent en avant leur niveau d’autonomie ainsi que la considération dont ils font l’objet pour expliquer leur opinion favorable. Là encore, cela semble évident, mais ils manquent à bien des salariés dans les autres entreprises. Le baromètre sur le bien-être au travail établi par lpsos pour La Tribune, le 4 avril,  fait état de ces lacunes. Si 64% des gens se déclarent satisfaits de leur niveau de bien-être au travail, ce dernier aurait tendance à se détériorer, surtout chez les cadres. Parmi les causes de cette dégradation : des niveaux de stress élevé et un manque de reconnaissance. Ainsi, 62% des sondés affirment être stressés.
Plus globalement, en France quelque 60% des salariés interrogés par le cabinet Forrester avouent déconseiller à leur entourage de travailler un jour dans leur compagnie, selon une étude internationale parue fin 2010. C’est bien pire qu’en Allemagne où 40% des employés ont une telle opinion négative.
Une meilleure reconnaissance du travail effectué, une formation adéquate des managers ou encore la “valorisation des performances collectives” figurent toutes dans la liste des mesures préconisées par le Rapport sur le bien-être et l’efficacité au travail remis en février au Premier ministre. Toutes ces solutions, logiques, font déjà partie des “secrets“ des entreprises où il fait bon travailler.
Marina Torre - 27/04/2011, 16:07  | 
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