TOUT EST DIT

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vendredi 17 février 2012

"Grâce à Sarkozy la France se porte quand même bien. On ne vit pas dans la misère !"

Annecy, envoyée spéciale - Lors son premier meeting de campagne, jeudi 16 février à Annecy, en Haute-Savoie, Nicolas Sarkozy était en terre conquise. Il est allé à la rencontre d'un électorat qui vote traditionnellement à droite, et dont une bonne partie l'avait déjà choisi en 2007.

Lorsqu'on demande à Hambert, retraité de 76 ans, s'il est de gauche, la réponse fuse : "Quoi ? Vous voulez m'insulter là ?" C'est que dans cette région où il y a beaucoup de propriétaires terriens, et où les gens sont très catholiques et conservateurs, voter à droite est une constante. Ils étaient nombreux à venir voir Nicolas Sarkozy, qui a choisi la Haute-Savoie pour commencer sa campagne. Cette région semble lui avoir porté chance puisque son dernier meeting de campagne en 2007 s'était tenu au plateau des Glières. Il est donc retourné se ressourcer auprès de ceux qui l'ont plébiscité cinq ans auparavant.

Après le bain de foule de la matinée dans les rues d'Annecy, où il a visité une dizaine de boutiques, en étant en contact direct avec les gens, il s'est dirigé dans l'après-midi vers la fromagerie Chabert à Vallières (à une trentaine de kilomètres d'Annecy).
Guy Beauqus et ses amis, tous membres de l'Etoile sportive de Vallières, étaient là depuis 14h30 pour accueillir le candidat de l'UMP, qui est arrivé une heure trente plus tard. Guy, ancien banquier à la retraite et actuellement trésorier de l'Etoile sportive, dit avoir une raison particulière. M. Sarkozy aurait facilité, il y a trois ans, le déblocage de l'argent nécessaire à une structure s'occupant d'autistes afin qu'elle puisse perfectionner la qualité de ses services. Le petit-fils de Guy, âgé de 8 ans et demi, la fréquente, et sa situation s'est beaucoup améliorée depuis. "Aider les handicapés fait partie des prérogatives de l'Etat. Je lui suis reconnaissant."

"IL A FAIT CE QU'IL A PU !"
Béatrice, employée dans une école, mère de quatre enfants, est venue soutenir le candidat président auquel elle voue une grande admiration : "J'aime son franc-parler. En Haute-Savoie, on préfère les gens qui sont directs et qui disent les choses comme elles sont. Car nous sommes ainsi nous mêmes." Elle juge scandaleuses les attaques de la gauche à son égard et considère l'attitude de cette dernière "enfantine". Pour elle, Nicolas Sarkozy "a fait ce qu'il pouvait dans un contexte difficile de crise. Non, je ne suis pas déçue de son bilan". Même constat chez Anne-Marie, retraitée, qui s'est interrogée : "Qu'aurait-il pu faire d'autre dans un contexte pareil ? Grâce à lui, la France se porte quand même bien. On mange, on travaille. On ne vit pas dans la misère !"
Du côté de Vallières, non seulement on approuve le bilan du quinquennat présidentiel, mais aussi les propositions du candidat de l'UMP. On ne comprend pas par exemple la polémique sur les référendums proposés par M. Sarkozy. "C'est plutôt un choix positif que de prendre l'avis du peuple, notamment sur des questions comme le chômage. Ses propositions de réforme sont pertinentes. Car j'ai vu moi-même, y compris dans ma propre famille, des chômeurs qui ne cherchent pas vraiment du travail et qui profitent du système actuel", souligne Isabelle, 33 ans, mère de famille, venue accompagnée de sa fille de 5 ans.

Beaucoup des habitants de Vallières, d'Annecy et de certaines communes environnantes sont donc venus soutenir Sarkozy et renouveler leur adhésion à ses idées, surtout qu'ils ont la profonde conviction qu'il se bat seul aujourd'hui.
Ainsi, ils l'ont accueilli comme une vedette, se bousculant pour le saluer, serrer sa main, et pour les plus chanceux, échanger quelques mots avec lui. Certains se sont montrés plutôt confiants dans sa victoire, tel ce jeune homme de 25 ans qui estime que François Hollande ne fait pas le poids car il manque de charisme. Un avis partagé par Hervé, 47 ans, vendeur représentant placier, lequel explique que "malgré certains reproches qu'on peut faire au président, c'est le seul candidat valable. Car à gauche, on ne voit que des promesses irréalisables".
"UN JOUR HISTORIQUE"
A l'intérieur de la fromagerie, on est très enthousiaste. "Je lui ai serré la main ! C'est un jour historique dans ma vie !", affirme avec enthousiasme un employé. Le patron, Luc Chabert, s'est dit lui aussi " honoré" par cette visite, "une consécration" pour son entreprise familiale. Votera-t-il Sarkozy ? "C'est possible ! Je suis pragmatique et j'aime les gens qui le sont !"
Catherine, 60 ans, employée dans une librairie, juge, elle, que le référendum sur le chômage n'est pas la meilleure solution, qu'il s'agit de traiter une problématique délicate. Elle est préoccupée par l'avenir de la  Sécurité sociale, estime qu'en matière de santé, les choses se sont pas mal dégradées durant le quinquennat. C'est la seule voix discordante rencontrée.

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