TOUT EST DIT

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lundi 23 janvier 2012

Républicain et réaliste


Devant toutes les générations socialistes réunies et une salle comble, attentive et enthousiaste qui aura rassuré sur la santé militante du PS, François Hollande a lancé sa campagne avec les pointes de lyrisme d’usage, les piques à l’adversaire de circonstance, quelques touches de programme et des tranches de vie personnelle inhérentes à ce scrutin égocentré.


Autour de l’égalité, de la laïcité et du combat contre le monde de la finance, le candidat du PS s’est appliqué à rassembler son camp, la gauche, sans effrayer la France du milieu. Celle qu’une Marseillaise finale rassure plus qu’une Internationale, celle qui a confiance dans la science et le progrès plus que dans la décroissance écologiste, celle qui au final fait gagner une présidentielle. Avec son petit secret bien préparé, « J’aime les gens quand d’autres sont fascinés par l’argent », il ramène sans le citer Nicolas Sarkozy aux images bling-bling et au bouclier fiscal de son début de mandat.


Ce lancement classique, sans faute, ne bâtit pas un programme, ne donne pas une vision pour le pays. Et alors ? Qui aujourd’hui à part les populistes et ceux qui veulent briller dans les débats avec de belles formules peuvent promettre des projets miracle et se projeter sur une décennie ? Dans le monde tel qu’il se construit en 2012, sans frontières et à la vitesse du clic de souris, le dirigeant politique est confiné à une adaptation permanente aux événements et condamné à trouver des majorités au-delà de son pays pour corriger les dérives des sociétés mondialisées et limiter leur impact sur les peuples. Parler de vision, c’est jouer à Madame Irma.


Comme Nicolas Sarkozy lors de son sommet social,


François Hollande s’est résolument placé hier dans le camp des républicains réalistes. Il leur reste à marquer et à montrer leurs différences aux Français pour écarter les tentations populistes de ceux qui n’hésiteront pas à tout promettre sans regarder la réalité du monde qui les entoure.

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