TOUT EST DIT

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mercredi 9 novembre 2011

Fillon répond aux détracteurs de sa rigueur

Invité du 20 heures de TF1, lundi soir, François Fillon a répondu aux critiques adressées à son "plan d'équilibre des finances publiques". "Il y a 55% de réduction de dépenses contre 45% d'augmentations d'impôts sur mon plan pluriannuel", a-t-il argué, niant le fait que "les plus modestes soient les plus touchés". Et de tacler le PS, "un parti qui défend un retour à la retraite à 60 ans, (...) qui veut recruter des fonctionnaires dans ce contexte [de crise]". 


François Fillon semblait sur la défensive, lundi soir, sur le plateau du 20 heures de TF1. Face au flot interrompu de critiques, adressées par l'opposition politique et les syndicats, le Premier ministre a défendu point par point son "plan d'équilibre des finances publiques", qu'il a détaillé en milieu de journée.
Concernant la critique faite au gouvernement d'avoir bâti un plan qui touche d'abord les classes populaires, François Fillon a répondu que c'était une "critique polémique, politicienne" et souligné que le gouvernement n'avait pas touché ni aux minimas sociaux, ni aux salaires. "Ce n'est pas exact d'affirmer que les plus modestes soient les plus touchés", a-t-il répondu. Reste que, selon l'opposition, les Français payent davantage la rigueur – via les prélèvements supplémentaires – que la réduction du train de vie de l'Etat. Faux, répond encore le Premier ministre : "Il y a 55% de réduction de dépenses contre 45% d'augmentations d'impôts sur mon plan pluriannuel".

La hausse de la TVA "parfaitement raisonnable"

Il a également estimé que le relèvement de la TVA à taux réduit de 5,5% à 7% était "parfaitement raisonnable", jugeant "pas crédibles" les critiques selon lesquelles cette décision allait étouffer l'emploi. "S'agissant de la restauration, la TVA était à 19,6%, nous avions pris l'engagement de la mettre au taux réduit. Le taux réduit était à 5,5%, on la laisse au taux réduit", qui "passe désormais de 5,5 à 7% en France", a expliqué le chef du gouvernement. "Dans les difficultés que nous connaissons, un taux réduit de TVA à 7% c'est parfaitement raisonnable. Et toutes les catastrophes qui sont annoncées par les uns et par les autres ne sont pas crédibles", a-t-il poursuivi. S'il a dit comprendre "que ça soit difficile", le Premier ministre a fait valoir que "tout le monde" devait "participer à l'effort". Il a également relevé que cette mesure permettait de se mettre "au même niveau que l'Allemagne". "Je vous rappelle que nous avons aussi engagé un effort de convergence" avec Berlin, a-t-il dit.
Alors que ce nouveau plan de rigueur a pour objectif de permettre à la France de conserver son "triple A", François Fillon a par ailleurs assuré que le gouvernement n'était "pas obsédé par les agences de notation". "La question c'est moins les agences de notation que le volume d'emprunts que nous avons faits depuis 30 ans. Si nous n'avions pas une dette aussi lourde nous n'aurions pas à être préoccupés par les agences de notation", a-t-il souligné. François Fillon s'est dit "convaincu" que l'ensemble des mesures prises allaient "rassurer les investisseurs sur les capacités de la France, qui sont par ailleurs immenses".
Dans un second temps, le Premier ministre a taclé un PS "qui défend le retour de l'âge de la retraite à 60 ans", l'embauche de fonctionnaires "dans ce contexte [de crise] et qui est en train de marchander avec les Verts une espèce de vraie-fausse sortie du nucléaire". "Au vu de tout ça, franchement, on n'a pas de leçon à donner au gouvernement", a-t-il lancé. Après la défense, une attaque en règle qui inscrit ce plan de rigueur dans la campagne présidentielle.

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