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samedi 6 août 2011

Grèce: suspension de la grève des taxis

 Les propriétaires des taxis ont annoncé ce matin "la suspension" de leur grève entamée le 18 juillet pour protester contre la dérégulation du métier, qui a fortement affecté le tourisme en plein été. "Le mouvement est suspendu jusqu'au 5 septembre, le dialogue se poursuit", a indiqué un communiqué de la fédération des taxis, selon la télévision publique Net.

Cette décision a été prise à la suite d'une réunion extraordinaire de plusieurs heures des 20 syndicats de la fédération à Athènes, convoquée par le président des taxis d'Athènes, Thymios Lybéropoulos.  Depuis le 18 juillet la fédération panhellénique des taxis avait lancé une grève sine die protestant contre le dérégulation du secteur.

Le bras de fer avec le gouvernement a été provoqué quand le nouveau ministre des Transports, Yannis Ragoussis, avait refusé d'appliquer un accord survenu avec son prédécesseur, avant le remaniement du 17 juin, qui prévoyait de lier "le nombre de taxis à la population de chaque ville".  Ce compromis aurait permis de limiter le nombre de voitures en circulation, ce que demandaient les taxis qui estiment que la libéralisation va "créer un encombrement" de voitures, et "faire chuter la valeur" de leurs licences chèrement acquises.

Le mouvement a fortement affecté le tourisme, provoquant d'énormes embouteillages aux ports du Pirée et dans d'autres îles ainsi qu'à l'aéroport international d'Athènes en raison des manifestations des conducteurs des taxis. Selon les médias grecs, la grève aurait causé 1,2 milliard de pertes au Pirée, certains bateaux de croisière renonçant à accoster et continuant plus loin en Méditerranée pour débarquer leurs touristes.

Comme celle des routiers l'an dernier, la dérégulation des taxis s'inscrit dans le cadre de mesures, dictées par les créanciers du pays (l'Union européenne et le Fonds monétaire international) visant à ouvrir à la concurrence des métiers protégés en Grèce, avocats, pharmaciens ou ingénieurs, afin de relancer l'économie en récession depuis trois ans.

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