TOUT EST DIT

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vendredi 29 juillet 2011

Contre le chômage, que faire ?

On parle beaucoup de la dette des États, pas assez du chômage. Or, celui-ci recommence à s'aggraver chez nous, comme le montrent les chiffres récemment publiés : depuis deux mois, le nombre des demandeurs d'emploi augmente à nouveau, retrouvant le niveau de l'an dernier, soit à peu près la moyenne européenne, proche de 10 %.

Toutefois, la moyenne européenne n'est pas très significative, car il y a une très grande disparité selon les pays. Depuis un minimum à peine supérieur à 4 %, aux Pays-Bas, et un maximum de plus de 20 %, en Espagne. Il est bien vrai que cela n'est pas sans rapport avec les niveaux d'endettement des États. Ce sont les plus endettés qui ont les taux de chômage les plus élevés, à savoir la Grèce, l'Irlande, le Portugal et l'Espagne, auxquels il faudrait ajouter plusieurs pays d'Europe centrale. À l'inverse, l'Allemagne, qui a fortement réduit ses déficits, affiche un taux de chômage modéré, 6 %, soit un tiers de moins que la France, avec il est vrai une population en diminution.

La lutte contre les déficits et le recul de la dette publique ne sont donc pas incompatibles avec la lutte contre le chômage, contrairement aux thèses complaisamment affichées par certains experts. Il faut donc s'y employer.

Mais que faire d'autre pour que ce mal social recule durablement ? Si l'on s'inspire des politiques conduites dans les pays où le chômage est le plus faible, trois outils paraissent efficaces : la modération salariale (mais c'est bien le cas en France, aussi), le recours au chômage partiel plutôt qu'au licenciement et l'apprentissage pour insérer les jeunes dans le monde du travail. Ces deux dernières politiques pourraient être plus développées chez nous, bien que le gouvernement les encourage déjà. Elles ont produit des effets réels outre-Rhin où le chômage partiel a permis de sauver plus d'un million d'emplois et où l'apprentissage concerne trois fois plus de jeunes qu'en France.

Les nouveaux moteursde la croissance

Naturellement, le taux de croissance joue un rôle déterminant dans la lutte pour l'emploi. Il tourne actuellement autour de 2 % l'an, en France. Ce qui est insuffisant pour créer beaucoup d'emplois. Toutefois, l'évolution de notre démographie peut paraître plus favorable qu'il y a vingt ans, avec le départ à la retraite des classes nombreuses nées après-guerre et l'arrivée à l'âge de travailler des classes plus creuses de la fin du XXe siècle.

Mais où seront les moteurs de la croissance économique dans notre nouveau XXIe siècle ? Celui-ci sera dominé par une transition entre deux types de développement : celui du XXe siècle fondé sur l'industrialisation du monde occidental et celui du XXIe siècle qui dépendra de l'industrialisation du reste du monde, de l'exploitation des nouvelles technologies et de la lutte pour économiser la nature et la protéger de l'asphyxie.

C'est de notre capacité à investir dans ces nouveaux moteurs du développement que dépendront notre croissance et nos emplois. Il nous faudra vendre de plus en plus en Asie et en Afrique ; explorer toutes les promesses de l'informatique, des biotechnologies et des nanotechnologies ; remplacer les énergies fossiles (pétrole, gaz, charbon). Inutile donc de vitupérer conte la mondialisation et contre le progrès technique. D'eux dépend l'avenir de l'emploi.

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