TOUT EST DIT

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jeudi 2 juin 2011

Sexus politicus, ras le bol !

C'est un fait : avec l'affaire Strauss-Kahn, rien ne sera plus comme avant au sens où elle aura libéré la parole, permis à des victimes de surmonter les peurs inhérentes à une action pénale contre des puissants, mis au jour l'obsession sexuelle de quelques hommes politiques et montré que, non satisfaits de séduire l'électeur, ils peuvent se transformer en coureurs de jupons rattrapés par la justice. Mais de grâce, un peu de mesure ! L'ère du grand déballage dans laquelle nous sommes entrés est en train de nous rendre fous et de créer une immense confusion de l'esprit. Il ne faudrait tout de même pas voir un hyperactif de la braguette derrière chaque politique, un harceleur derrière chaque dragueur, un complice de l'omerta derrière chaque journaliste ! Ce n'est pas la bombe lâchée par Luc Ferry, recyclant une vieille rumeur, qui nous éloignera de la vulgarité ambiante. On lui aurait rapporté en haut de l'État qu'un ministre se serait fait surprendre dans une partie avec des petits garçons. Où, quand, qui ? L'ex-ministre oublie les fondamentaux de l'Éducation nationale : il n'étaye pas ses assertions, ne raisonne pas, ne saisit pas la justice. Il balance. Comme dans un dîner chic en ville. Tel un philosophe de comptoir. Ainsi vont les nouvelles mœurs politico- médiatiques : un barnum où les coups les plus lâches sont permis, où l'on mélange vie privée et vie publique, informations et ragots. Si l'on voulait salir la république et pervertir le débat public, on ne s'y prendrait pas autrement. À qui profite la logorrhée ? Lire les prochains sondages de popularité, à la ligne Le Pen.

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