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mercredi 8 juin 2011

Pour le FMI, "la Grèce n'a pas de temps à perdre"

Le Fonds monétaire international (FMI) a fait savoir ce mardi que le déblocage de sa part d'une nouvelle tranche d'aide au bénéfice de la Grèce implique que des décisions difficiles soient prises en Europe.

L'Union européenne a encore du pain sur la planche avant que le FMI n'octroie de nouveaux prêts, a déclaré ce mardi Bob Traa, représentant du FMI en Grèce.
"Je crois qu'il y a un sommet en Europe, en juin, où il faudra bien prendre le taureau par les cornes. Ils devront prendre certaines décisions; alors nous informerons notre conseil et débourserons l'aide début juillet", a-t-il insisté.
Par ailleurs, le parlement grec devrait se prononcer d'ici la fin du mois sur le plan d'austérité gouvernemental à moyen terme, lequel constitue une condition primordiale à l'octroi d'une nouvelle aide internationale. Athènes doit accélérer les privatisations et imposer de nouvelles mesures d'austérité pour pouvoir bénéficier de cette aide, suivant un accord passé vendredi dernier avec le Fonds monétaire international, l'Union européenne et la Banque centrale européenne.
Selon des sources officielles de la zone euro, citées par Reuters, une proposition portant sur un plan de 80 à 100 milliards d'euros sur trois ans serait prête dans les deux semaines. Mais cette proposition ne résout pas d'importantes questions, telle que la participation du secteur privé. Selon ces sources, 30 milliards seraient tirés d'un report des échéances de la dette, 25 à 30 milliards seraient apportés par les privatisations grecques et 30 à 40 milliards proviendraient de l'aide internationale proprement dite, à raison d'un tiers pour le FMI et de deux tiers pour le Fonds européen de stabilité financière, comme pour l'Irlande et le Portugal.
Bob Traa a souligné que le FMI était opposé à une restructuration majeure de la dette du pays en raison des conséquences imprévisibles que cela pourrait avoir pour les pays de la zone euro. Mais il a laissé entendre que le FMI était ouvert à d'autres solutions. "On peut penser raisonnablement à rallonger les délais de paiement, par exemple des prêts accordés par les partenaires de la zone euro et le FMI parce que nous avons des clauses d'amortissement en fin de programme. C'est une question technique à laquelle nous pouvons réfléchir", a-t-il dit.
La Grèce a déjà obtenu un allongement des délais de remboursement pour le premier programme d'aide et le FMI s'est dit disposé à renouveler la manoeuvre mais pas sans accord préalable avec l'Union européenne.
La dette de la Grèce représente 340 milliards d'euros, soit 150% de son PIB environ. Bob Traa a estimé que le temps était compté. "La Grèce est à un point critique et n'a pas de temps à perdre", a-t-il insisté.

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