TOUT EST DIT

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dimanche 12 juin 2011

Des stagiaires pour sauver la planète ?

C’est déjà la mi-juin, ou presque. Plus que quelques jours pour trouver un stage d’été ou pour préparer celui de l’automne. Combien de jeunes étudiants sont dans ce cas, à attendre comme un premier sésame la lettre d’une entreprise qui accepte de l’héberger, sans le rémunérer, pendant quelques semaines ? Combien de moins jeunes sont obligés de s’inscrire encore un an en fac, faute d’emploi, dans le seul but d’obtenir ces fameuses conventions sans lesquelles il ne peut y avoir de stage qui vaille ? Une profession à vie ? Presque. En France, on le sait, nous avons un marché du travail qui marche sur la tête, très protecteur pour les employés en CDI mais qui accepte très difficilement d’intégrer les jeunes avant l’âge de 30 ans. En est-il de même à l’étranger ? Pour le savoir, nous avons voulu faire un tour d’horizon, sinon mondial, du moins occidental. Et nous l’avons préparé, bien sûr, avec nos deux stagiaires du moment (qu’ils en soient remerciés !).
Peut-on imaginer des sociétés durablement enfoncées dans le chômage de masse ? Peut-on accepter de faire de la précarité un style de vie ? Les “indignés” espagnols ou européens, par leur mouvement, n’aspirent-ils pas à autre chose ? Actuellement, environ 9 % des Américains actifs ne trouvent pas de travail. Et, comme le rappelle le chroniqueur du New York Times Binyamin Appelbaum, aucun président n’a été réélu quand le taux de chômage de la population active était supérieur à 7,2 %. En France, ce taux a atteint 9,2 % au premier trimestre, en légère baisse par rapport à 2010. Mais les Français, contrairement aux Américains, sont habitués à un taux de chômage structurel fort, pense-t-on à droite en concluant que l’élection de 2012 ne se jouera pas là-dessus. Voire. Car il existe tout de même des solutions.
Dans notre dossier, le Prix Nobel d’économie Paul Krugman revient sur des propositions qu’il a formulées dès fin 2008 : face à la crise, il faut en revenir aux recettes keynésiennes classiques, à savoir les grands travaux. Qu’il me soit permis de prolonger son propos : ne refaisons pas les grands travaux des années 1930 et 1940 en construisant des routes, des ponts, des barrages, etc. Imaginons plutôt de grands chantiers écolos. Si nous devons faire marcher la planche à billets et employer les sans-travail, faisons-le pour réaménager notre vieille Terre, plongée dans l’anthropocène. Je suis prêt à parier que les millions de jeunes stagiaires de tous les pays sont prêts à s’unir dans ce but !

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