TOUT EST DIT

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mardi 22 mars 2011

La droite piégée par le FN

Le 1er tour des cantonales fut baroque : sur fond de guerre en Libye et de nuage radioactif japonais, un peu plus d’un électeur concerné sur deux s’est abstenu. Le Parti socialiste s’est bien tenu sans que l’on puisse parler de vague rose et la gauche tout entière rassemble de 48 à 50 %, comme elle l’a fait souvent par le passé à des élections locales. Le seul véritable événement se situe au sein de la droite et de l’extrême droite où l’on a assisté à un phénomène de vases communicants au profit du Front national. L’UMP proprement dite perd 3 ou 4 points et le parti de Mme Le Pen engrange en passant 15 %.
Le problème c’est que la droite de gouvernement est maintenant piégée par le FN. Dans un peu plus de 200 cantons il y aura dimanche un duel Parti socialiste-Front national. La gauche réunie a proclamé qu’elle adopterait une attitude de front républicain en votant le cas échéant UMP pour faire barrage au FN. L’UMP, par la voix de Jean-François Copé, a refusé de faire de même pour le PS.
Ce qui conduit un socialiste modéré, comme Manuel Valls, à évoquer « le déshonneur » de l’UMP, et ce qui provoque une divergence avec plusieurs ministres de culture chiraquienne et des centristes comme M. Borloo qui se déclarent prêts à voter PS pour battre le FN.
Le piège fatal c’est pour 2012. Si l’UMP fait un barrage strict au FN celui-ci se vengera contre Nicolas Sarkozy. D’où l’ambiguïté de M. Copé pour ne pas claquer la porte au nez des candidats FN. Sachant depuis le cardinal de Retz « qu’on ne sort de l’ambiguïté qu’à son détriment ».

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