TOUT EST DIT

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samedi 1 mai 2010

Réforme des retraites : le bras de fer gouvernement-syndicats commence le 1er mai

C'est une partie importante qui se joue, samedi 1er mai, entre les syndicats hostiles à un "passage en force" sur les retraites et le gouvernement, désireux de faire aboutir rapidement son projet de réforme, dont les grandes lignes ne devraient toutefois pas être connues avant la mi-mai.

A neuf jours du sommet social du 10 mai à l'Elysée, les syndicats, qui soupçonnent l'exécutif de vouloir s'en tenir à deux dispositifs principaux – la remise en cause de la retraite à 60 ans (le recul de l'âge légal d'ouverture des droits, combiné ou pas avec l'allongement de la durée de cotisations) et le siphonnage du fonds de réserve des retraites –, ont intérêt à réussir leur mobilisation, faute de quoi leur capacité à peser sur le futur projet de loi sera faible, voire nulle.
"Vu le contexte, cette édition est tout sauf un 1er-Mai rituel. Si l'on veut peser sur le projet de loi, c'est maintenant qu'il faut se mobiliser, et non pas dans un mois, quand le texte sera ficelé", a fait observer, vendredi 30 avril, dans Libération, le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault.

UNE MOBILISATION TRÈS OBSERVÉE

De fait, qu'ils fassent cavalier seul, comme Force ouvrière (FO) et la CFTC, ou qu'ils appellent à un grand 1er-Mai unitaire dans le cadre d'une intersyndicale à cinq (CGT, CFDT, FSU, Solidaires, UNSA), les syndicats n'ignorent pas que le conseiller social de l'Elysée, Raymond Soubie, toujours très sensible aux rapports de force, et le ministre du travail, Eric Woerth, seront très attentifs au niveau de la mobilisation. Selon qu'elle sera forte, en demi-teinte ou faible, ils y verront un indice de leurs plus ou moins grandes marges de manœuvre pour réformer le système de retraite.

Les deux hommes savent que ce dossier est ultra-sensible, et que l'opinion publique, à en croire les derniers sondages, y apparaît plutôt en phase avec les syndicats. Cette proximité, comme le caractère massif de l'attachement des sondés, de gauche et de droite, à la retraite à 60 ans ne garantissent pas à eux seuls le succès des mobilisations de samedi.

A l'exception notable du 1er mai de 2002, entre les deux tours de l'élection présidentielle, et de celui de 2009, totalement unitaire, le rendez-vous traditionnel de la fête des travailleurs n'a guère fait recette ces dernières années. Les organisations syndicales restent donc prudentes sur leur capacité à mobiliser un week-end qui, circonstance aggravante, tombe à la fin des vacances scolaires en région parisienne et à Bordeaux.

La CGT avait recensé en début de semaine 284 rendez-vous, rassemblements et manifestations, soit "un niveau comparable en termes de nombre d'initiatives au 1er mai 2009", selon Bernard Thibault, qui s'attend donc à "un cru plutôt positif". La CFDT de son côté prévoyait de participer à quelque 200 cortèges, en majorité unitaires. Pour la petite histoire, la ville de Chantilly, dont Eric Woerth est maire, accueillera pour la première fois le défilé des syndiqués de l'Oise. Solidaires, pour qui le 1er-Mai est "la première étape du rapport de force" à établir face au gouvernement, envisage avec la CGT et la FSU des "mobilisations d'ampleur" en juin.

L'intersyndicale se réunit le 6 mai pour en débattre. La CFDT, qui tient son congrès du 7 au 11 juin, y est hostile. François Chérèque l'a fait savoir à Bernard Thibault. Non sans lui rappeler qu'entre le 13 juin 2009 et le 23 mars 2010, il n'y avait eu aucune manifestation pour cause de congrès de la CGT en décembre. Il est trop tôt pour savoir si cet argument a porté et convaincu le numéro un de la CGT qu'il était urgent d'attendre.
Claire Guélaud

ENCORE ET TOUJOURS UNE GAUCHE QUI ABOIE ET...QUI ATTEND SON TOUR POUR...NE RIEN CHANGER DANS LE PAYS MIS À PART ALOURDIR LA FACTURE DES ENTREPRISES CRÉATRICES D'EMPLOIS.

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