TOUT EST DIT

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samedi 9 octobre 2010

Le Nobel de la paix et le ministre dissident

Le prix Nobel de la paix 2010 revient à un dissident chinois classé modéré, Liu Xiaobo. Sa modération passée lui a valu les camps de rééducation et son récent plaidoyer pour la fin du parti unique l’a conduit tout droit derrière les barreaux. C’est qu’en Chine, le libéralisme vaut pour les affaires et la finance, pas pour la liberté d’opinion. Sans modération, Pékin a jugé ce choix “inamical et obscène” mais le comité Nobel n’attendait pas des lauriers...


Du fond de sa geôle, il n’est pas sûr que Liu Xiaobo puisse mesurer le torrent de sympathies que sa récompense déclenche. Du monde entier des voix s’élèvent désormais pour réclamer sa libération. A l’abri du bouclier Nobel, les belles âmes se découvrent. Dont celle d’un dissident bien de chez nous, Bernard Kouchner.


Car à bien y regarder, notre ministre des Affaires étrangères est un bel exemple de dissidence. Hier en rupture de ban avec la gauche, il est aujourd’hui au bord du divorce avec le gouvernement de droite. Encore un effort et il finira en apatride politique.


Submergé par les états d’âme, rongé par le doute, il est le “French Doctor”. Vite, un psy ! “Humilié” par les conseillers de l’Elysée, las d’avaler des couleuvres, il songe régulièrement à démissionner. Sans passer à l’acte : “Ce serait déserter” dit-il.


Après le remaniement ministériel, sa traversée du désert devrait être supportable. Nicolas Sarkozy lui garderait bien au chaud le poste de “Défenseur des droits”. Pour cultiver une dissidence modérée...

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