TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 28 août 2010

Ce que vous pensez des hypermarchés

Nos articles sur l'avenir de la grande distribution ont suscité beaucoup de réactions. Vous êtes souvent déçus par les hypermarchés. Nous publions une synthèse de vos commentaires.

En début de semaine, l'UFC Que Choisir révélait que seuls 83% des clients étaient satisfaits des grandes et moyennes surfaces. Trop de promotions, des publicités jugées mensongères et un manque de lisibilité des programmes figuraient parmi les critiques.

Des griefs repris par une dizaine de lecteurs, dont Hernie01. "Certaines promotions sont tellement bien rédigées qu'elles induisent les clients en erreur", constate l'internaute, pour qui "quand la direction constate que les clients alléchés commencent à manifester, des affiches "Erratum" sont vite apposées en divers lieux du magasin". "Ce qui m'agace le plus dans les supermarchés, ce sont les "promotions" de produits dans l'emballage desquels il y a 10 ou 20% de matière en moins", ajoute Ulysse65.

Autre habitude qui fait bondir les clients, le bouleversement perpétuel de l'organisation des rayons, "une pure technique commerciale pour nous obliger à acheter", résume Tiber62. "Personnellement, je ne vais presque plus dans ces grandes surfaces parce que (...) je ne trouve jamais les marchandises que j'étais venu acheter aux mêmes rayons. Je pense que c'est une façon de se moquer du client", estime Lemazet13.
"J'achète un minimum en supermarché"

Du point de vue financier, le mythe des grandes surfaces moins chères semble aussi s'effriter. "Faites un caddie de produits d'utilisation courante, vous vous retrouvez avec 200 euros d'achat mais pratiquement rien dans votre caddie!", regrette Amor. Comme les produits non plus ne sont pas à la hauteur, les internautes retournent vers les petits commerces. Pour Innocento, "au niveau des fruits et légumes, les hypermarchés sont submergés par des produits venus d'Espagne et beaucoup de consommateurs se dirigent de plus en plus vers des halles-fruits/légumes de quartier où l'on trouve davantage de produits cultivés en France". "J'achète un minimum en supermarché (...), sinon c'est marché, boulanger, etc., et le rapport qualité prix est sans nul autre pareil", affirme Viking.

Labyrinthiques, éloignées des centres villes, les hypermarchés impliquent aussi de se déplacer en voiture. Une contrainte de moins en moins acceptée par certains internautes. "J'habite Toulouse, les grandes surfaces sont en majorité dans les communes voisines. Certains articles de journaux disent que 40% du trafic sur la rocade est dû aux déplacements vers les centres commerciaux périphériques. Le centre ville pâtit de cette situation et encore plus les quartiers de la première couronne de Toulouse", commente Jean-Marie Bransoles. Du coup, "les grandes surfaces sont responsables des difficultés et de la disparition des petits commerces à peu près partout", déplore JeanLouis69.
Pas de zones de repos

Plus généralement, la grande distribution ne répond pas aux exigences d'un commerce plus humain et responsable. Le vieillissement de la population par exemple est peu pris en compte : Vue de haut reproche aux hypers "l'absence de zones de repos pour les handicapés et les personnes âgées" et "l'absence de toilettes au sein de l'espace avant les caisses (pour les petits enfants, les malades et les vieillards)", en bref "l'inhumanité de ces machines à consommer fondées plus sur l'envie émotionnelle instantanée que sur le vrai besoin raisonné". Pour Jacques Bury" la diminution de personnel avec l'apparition des caisses automatiques" est synonyme d'une déshumanisation croissante qui contribue "à l'augmentation du chômage des non diplômés". Marif rappelle lui que les hypermarchés sont aussi critiqués pour "les marges importantes qu'ils se font sur le dos des agriculteurs".

Pour toutes ces raisons, plusieurs lecteurs n'y mettent plus les pieds. "Je confirme ne plus fréquenter les grands hypers depuis 2-3 ans et me recentrer vers un supermarché de proximité, voire de retourner vers des artisans de quartiers, témoigne Berns06. Eux seuls peuvent conseiller selon vos goûts et ainsi vous fidéliser avec un accueil tout à fait personnalisé. L'artisan n'a pas droit à l'erreur sous peine de vous voir déserter son échoppe."

0 commentaires: