TOUT EST DIT

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jeudi 8 juillet 2010

Comment la télévision à la demande va bouleverser le paysage audiovisuel

C'est la fin d'une époque, selon l'Idate. Le secteur audiovisuel devrait vivre une croissance faible jusqu'en 2020. Des chaînes devront disparaître face aux coups de boutoir des nouveaux concurrents : opérateurs télécoms, géants du web et fabricants de téléviseurs.

Télévision de rattrapage, vidéos à la demande: avec la convergence entre la TV et le web, le secteur va connaître d'ici 2020 une révolution dans les usages qui va pousser les chaînes à se regrouper pour survivre, selon une étude publiée mercredi par l'Institut de l'audiovisuel et des télécoms en Europe (Idate).

Entrant dans "la fin d'une époque", le secteur devrait connaître une croissance faible de son chiffre d'affaires, de 2% par an pendant la décennie à venir, selon cette étude. Pourtant, la consommation de vidéos va augmenter de 3h30 à 5h00 par jour et par personne en dix ans, "sous l'influence principalement de la libération du carcan des grilles des écrans de télévision grâce à la télévision de rattrapage", a expliqué le directeur de l'Idate, Gilles Fontaine, lors d'une conférence de presse téléphonique.
Opérateurs et géants du web, nouveaux acteurs à part entière de l'audiovisuel

"La consommation à la demande va s'imposer, seuls les grands évènements seront regardés en direct", a-t-il précisé. De plus en plus de plate-formes sur internet proposeront de regarder ou de télécharger des vidéos, et les réseaux sociaux joueront un rôle prépondérant dans les choix des spectateurs, selon cette étude.

Dans ce nouveau contexte, les moteurs de recherche comme Google ou Yahoo, mais aussi des fabricants, comme Sony ou Panasonic, ou encore des opérateurs télécoms, vont devenir des acteurs à part entière du paysage télévisuel, a fait valoir M. Fontaine. "Puisque le téléviseur est maintenant connecté à internet, il peut servir à visionner des contenus qui n'ont pas été amenés par les chaînes de télévision", a-t-il estimé.
Consolidation

Mais l'explosion de la consommation de vidéos sur internet "sera difficile à monétiser", les recettes publicitaires ne suivant pas, selon l'Idate, qui appelle le secteur à entreprendre une transformation radicale pour survivre. "Il est temps que les chaînes aient une stratégie de consolidation" mondiale ou régionale, qui leur permettra de s'implanter sur des marchés émergents, porteurs de croissance, et de réaliser des économies d'échelle, a jugé M. Fontaine.

Les plus habiles arriveront alors à imposer des "franchises" mondiales ou régionales, bénéficiant d'une marque à forte notoriété, qui distribueront largement leurs programmes via les canaux classiques, mais aussi sur des portails liés aux réseaux sociaux dominants, prédit l'Idate. Leur attractivité sera entretenue par la diffusion de contenus exclusifs (programmes, transmission d'évènements sportifs).

Certaines devront se replier sur la production de programmes, laissant à d'autres le soin de les diffuser, selon l'Idate.

Les chaînes thématiques (enfants, nature, éducation, voyages) devraient être les premières victimes de ce "bouleversement": leurs programmes migreront vers des plate-formes spécialisées, qui ont l'avantage de laisser une liberté de choix bien plus grande au spectateur.

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