TOUT EST DIT

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samedi 3 juillet 2010

Bettencourt: «Je comprends qu'une fille soit jalouse»

Au cours de son entretien avec la journaliste Claire Chazal, diffusé vendredi soir sur TF1, l'héritière de L'Oréal, a évoqué à plusieurs reprises l'attitude de sa fille, tout en affirmant qu'elle aimerait la revoir.

L'entourage de Liliane Bettencourt y songeait depuis plusieurs semaines. Pour tenter de prouver par l'image que ses 88 ans ne l'empêchent en rien de gérer sa fortune, l'héritière de L'Oréal a accordé à la journaliste Claire Chazal un entretien réalisé mercredi dans sa propriété de l'Arcouest, près de Saint-Brieuc. Ce témoignage d'environ huit minutes, diffusé vendredi soir au journal de 20 heures de TF1, est le premier accordée par la milliardaire depuis que sa fille a porté plainte pour «abus de faiblesse» en décembre 2007. S'il n'apporte aucune révélation sur le fond du dossier, il permet de se faire une idée de l'état d'esprit qui anime actuellement la milliardaire.

A la journaliste, qui lui demande si elle s'est jamais sentie victime d'«abus» ou de «pressions» émanant de François-Marie Banier, Mme Bettencourt répond d'un filet de voix assuré, quoi que discret : «Non, mais je comprends très qu'une fille soir jalouse de sa mère. Moi aussi, j'ai été jalouse de mon père et des femmes qui tournaient autour de lui. La jalousie, c'est un sentiment qui n'est pas méchant, mais véridique...» De Banier, elle précise qu'il s'agit d'«un homme très intelligent»avant d'avouer qu'elle ignore s'il reste son ami. «Je l'espère, mais toute cette histoire a été, comme on dirait en anglais, «overdone» - très exagérée...»

Interrogée sur les réactions de l'opinion, qui a été choquée par l'importance de ses libéralités, celle-ci répond en deux temps. Conciliante, d'abord: «Je le comprends très bien mais est-ce qu'il faut toujours compter, quand on peut ne pas tout à fait compter?» Puis pugnace: «Choquée par quoi? Parce que j'ai donné de l'argent? Mais c'est de la fantaisie. Ce qui compte, c'est un pays, une affaire...»

Visiblement peu désireuse de s'étendre sur les soupçons d'évasion fiscale mis au jour fin juin, la milliardaire dit simplement son intention de se plier aux contrôles annoncés par le ministre du Budget, précisant: «Qu'il fasse son métier, personne ne va l'empêcher». De même, elle refuse d'envisager que L'Oréal puisse pâtir du climat actuel. «Je ne veux même pas y penser. L'Oréal, c'est important pour le pays et pour les gens qui y travaillent.»

Revenant sur l'attitude de sa fille, enfin, Liliane Bettencourt confesse sa tristesse et témoigne: «Evidemment, comment ne pas souffrir? C'est déprimant...». «Evidemment» aussi, elle aimerait revoir Françoise Bettencourt Meyers mais ne semble guère y croire. «Vous croyez qu'elle a essayé? Moi, je ne le sens pas.»

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