Nicolas Sarkozy était invité samedi 19 juin à Saint-Peterbourg où il a loué l'excellence des relations politiques et économiques entre la France et la Russie. Invité à clore la 14e édition du Forum économique international dans l'ex-capitale impériale russe, M. Sarkozy a concrétisé ces liens par une longue série d'accords gouvernementaux et commerciaux et réaffirmé que l'Europe et la Russie devaient "travailler ensemble", notamment sur la régulation financière et la réforme de la gouvernance mondiale.
"Rarement dans l'histoire, les relations entre la Russie et la France ont été à ce point ambitieuses, sans nuage et pleines de confiance réciproque", a-t-il résumé devant la presse à l'issue d'un entretien avec son hôte.
DES CONTRATS POUR LES ENTREPRISES FRANÇAISES
M. Sarkozy a amené avec lui une myriade de dirigeants de grandes entreprises françaises. Il s'est réjoui de "l'évolution spectaculaire des relations économiques" entre Paris et Moscou et de leur ouverture à des secteurs nouveaux, autres que l'énergie ou les matières premières.
Symbole de cette évolution choisi par le chef de l'Etat français, la signature samedi d'une lettre d'intention par le fonds russe Hermitage pour la construction de deux tours d'une hauteur de 320 mètres, dessinées par l'architecte britannique Norman Foster, dans le quartier d'affaires de la Défense, près de Paris.
Comme attendu, GDF-Suez a finalisé sa prise de participation dans le gazoduc North Stream, aux côtés du géant russe Gazprom, des entreprises allemandes EON et BASF et du néerlandais Gasunie.
Et EDF a confirmé sa prise de participation de 10 %, aux côtés de l'italien ENI et de Gazprom, dans la société South Stream AG pour participer au projet de construction de l'autre gazoduc destiné à approvisionner l'Europe, via la mer Noire.
Alstom a par ailleurs confirmé son alliance avec le constructeur russe de trains Transmachholding (TMH) pour fournir 200 locomotives aux chemins de fer kazakhs. Un accord pour la fourniture d'autant de motrices aux chemins de fer russes devrait être paraphé "d'ici quelques jours", selon l'Elysée.
"NOUS AVONS VOCATIONS À ÊTRE AMIS"
Sur le plan politique, Nicolas Sarkozy a profité de son séjour russe pour flatter Dmitri Medvedev et promouvoir la coopération russo-européenne. "La guerre froide, c'est fini. Le mur, c'est fini. La Russie est une grande puissance, nous sommes des voisins, nous avons vocation à être des amis, nous devons nous rapprocher", a-t-il lancé devant les participants au Forum économique international.
Soulignant sa "confiance dans la parole" du président russe, son homologue français a notamment salué sa décision de s'associer aux sanctions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU au début du mois contre l'Iran, affirmant que "rien n'aurait été possible s'il n'avait fait et assumé ce choix". Et pour cause, la Russie et la Chine disposent d'un droit de véto au Conseil de sécurité qui avaient contraint l'Europe et les Etats-Unis à adoucir les sanctions pour rallier Pékin et Moscou.
Au cours de leur entretien, M. Sarkozy lui a également assuré que la France était prête à engager "sans délai" des négociations avec Téhéran sur son programme nucléaire à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) à Vienne, "sur la base des efforts brésiliens et turcs", a fait savoir l'Elysée.
A quelques jours du G20 de Toronto, Nicolas Sarkozy s'est enfin réjoui de pouvoir compter sur le soutien de la Russie pour "faire bouger les choses", notamment sur la régulation de la finance internationale.
dimanche 20 juin 2010
Sarkozy loue la relation "sans nuage" entre Paris et Moscou
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