TOUT EST DIT

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dimanche 20 juin 2010


Ce n'est pas que du foot!

Tout avait commencé par des prostituées fournies sur un plateau à des joueurs gavés. Et cela finit par un sélectionneur traité de "sale fils de pute".

Cette Coupe du monde se termine – sauf miracle mardi soir – sur un fiasco complet: un jeu incompréhensible, un coach que l’on n’ose plus qualifier, des joueurs divisés mus par leurs seuls intérêts personnels, une fédération discréditée, sans compter une sous-ministre à la parole étourdie.Le rêve de 1998 est oublié dans une Afrique du Sud qui veut offrir au monde le spectacle d’un pays réconcilié. Peut-être saura-t-on un jour quel "traître" a rendu publics et peut-être amplifié les propos indéfendables de "Nico". Mais l’affaire Anelka ne suffit pas à masquer la crise générale du football français: "Cette équipe ne représente pas la France, avec ses clans, ses divisions ethniques, sa persécution du première de la classe. Elle la reflète et nous tend un miroir terrible, nous sommes obligés de nous reconnaître", nous dit Alain Finkielkraut. Ce n’est pas que du foot!

Il ne suffira pas de casser le miroir pour retrouver le rêve. Les divisions ont mis à mal la victoire black-blanc-beur de 1998. Il faudra un sérieux coup de balai dans les instances tricolores. Redéfinir un jeu, une technique, et surtout insuffler un état d’esprit nouveau dans lequel se reconnaisse la France. Avant tout, plus de décence. Bonne chance, Laurent Blanc!


Olivier Jay

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