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lundi 3 mai 2010

Les agences de notation dans le collimateur de Christine Lagarde

Christine Lagarde, la ministre de l'économie, a affirmé, lundi 3 mai sur Europe 1, qu'il "faut contrôler plus" les agences de notation, dont le rôle est mis en cause dans la crise grecque, et "s'assurer qu'elles respectent les règles". "On ne dégrade pas un pays dans les conditions où sa notation a été dégradée, c'est-à-dire quinze minutes avant la clôture [des marchés] pour précipiter des achats ou des ventes", a-t-elle reproché.
Le rôle des trois grandes agences de notation, Standard & Poor's (SP), Moody's et Fitch, a déjà fait l'objet de critiques de la part du FMI, de l'Elysée ou encore de la Commission européenne, alors que la dégradation des notes de la Grèce ou de l'Espagne a contribué à faire plonger les marchés financiers ces derniers jours. "Je vais publier dans les tout prochains jours des documents suffisants pour autoriser l'Autorité des marchés financiers, qui est une espèce de gendarme de la Bourse, à contrôler les agences de notation et à vérifier en particulier qu'elles respectent des règles déontologiques", a annoncé Mme Lagarde. L'Union européenne a déjà décidé de durcir la surveillance des agences de notation avec une directive adoptée il y a un an et qui devrait entrer bientôt en vigueur.

Evoquant le plan d'aide à la Grèce, la ministre affirme que "c'est massif, c'est lourd, c'est un signal très fort au marché pour indiquer qu'il n'y a pas de spéculation à faire sur la Grèce et qu'il faut laisser ce pays se redresser". "Cela protège les Grecs et les immunise de tout risque financier pendant les deux premières années à 100 %", précise la ministre, ajoutant que "la contribution française au plan total sur les trois années" s'élève à "16,8 milliard d'euros". En 2010, l'enveloppe française s'élève à 3,9 milliards, versée dès le 13 mai.

Christine Lagarde précise que l'UE aide Athènes à se refinancer à un taux acceptable : "On ne fait pas un don, ce n'est pas une subvention, on prête à un taux d'à peu près 5 %, à taux fixe, prévient la ministre. C'est pas des conditions usuraires, comme je l'ai entendu ici et là, c'est tout simplement la rémunération du risque." Pour la ministre, la Grèce doit réduire ses dépenses : "Il n'y a pas d'alternative parce qu'il n'y a plus d'argent."

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