TOUT EST DIT

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mercredi 21 avril 2010

Les gagnants et les perdants de la grève à la SNCF

Après deux semaines de grève, les cheminots ont repris le travail mercredi dans la quasi-totalité des régions. Direction et syndicats ont renoué le dialogue. L'Expansion.com dresse le bilan de ce mouvement de grève qui laissera des séquelles.

Lancé le 6 avril par la CGT et Sud-Rail, le mouvement de grève à la SNCF aura duré 15 jours. Un record depuis le conflit sur les régimes de retraites en 2007. La direction de l'entreprise publique, qui a reçu mercredi 21 avril les syndicats dans le cadre de rencontres bilatérales, a annoncé triomphante "une sortie de grève" dès la mi-journée. Si la CGT prône la reprise du travail, Sud-Rail, en revanche, appelle à poursuivre le mouvement. Sans trop y croire pour autant, le mouvement étant plus qu'affaibli. Les derniers bastions régionaux encore en grève (Midi-Pyrénées, Aquitaine, Ile-de-France et Rhône-Alpes notamment) ont en effet voté la suspension du mouvement mercredi. La crise est donc finie. Mais elle laissera des séquelles. Bilan.

La direction : elle semble le mieux tirer son épingle du jeu. Le principe édicté par Guillaume Pépy a été respecté : il n'y a pas eu officiellement de négociations nationales pendant la grève, comme le réclamait la CGT en début de conflit. La fermeté affichée par le PDG de la SNCF a d'ailleurs été suivie par le gouvernement. C'est rare. Mercredi, Christian Estrosi (ministre de l'Industrie) et Dominique Bussereau (secrétaire d'Etat aux Transports) lui ont réitéré leur soutien. En dépit de sa position inflexible, la direction de la SNCF a quand même fait des concessions. L'entreprise publique, qui a perdu près d'un milliard d'euros en 2009, va par ailleurs devoir accuser le coût de ce long conflit, de l'ordre de 100 millions d'euros selon Guillaume Pepy.

Les grévistes : ils ne sortent pas bredouille du conflit. Sur la question de l'emploi notamment. La CGT a obtenu l'ouverture de négociations et des avancées au niveau local. C'est-à-dire la création d'emplois de conducteurs et de contrôleurs, d'où d'ailleurs la reprise du travail dans beaucoup de régions. Selon Thierry Roy, secrétaire fédéral de la CGT, les recrutements cette année devraient avoisiner les 3.000 postes, contre 2.300 prévus avant le conflit. Les syndicats n'ont cependant obtenu aucune avancée sur les restructurations et l'avenir du fret, les deux autres sujets de revendications à l'origine du conflit. Par ailleurs, comme a tenu à le rappeler Dominique Bussereau, un éventuel paiement des jours de grève est totalement exclu. Quinze jours de grève, cela signifie une moitié de salaire en moins. Soit entre 1.000 et 1.500 euros par salarié. Même étalée sur plusieurs mois, cette perte de pouvoir d'achat n'est pas négligeable.

Les usagers : le trafic sera normal sur la quasi totalité des lignes jeudi 22 avril. Mais ces quinze jours de grève, survenus en plein chassé-croisé des vacances scolaires de printemps, n'ont pas été de tout confort pour les Français. Une gêne à relativiser tout de même. Le service minimum a permis de maintenir à peu près une offre de transport durant le conflit. Par ailleurs, la SNCF s'est engagée à rembourser à 100% les voyageurs victimes de la grève, quel que soit le billet ou le type de train.

Le dialogue social : avant même que ne débute le mouvement de grève, Guillaume Pepy a accusé les syndicats - et notamment le leader cégétiste Didier Le Reste - de rompre le dialogue social qui, selon lui, porte ses fruits avec les autres syndicats (UNSA et CFDT, réformistes), pour préférer la méthode de la "lutte" et de la "confrontation". Pour les syndicats grévistes, c'est au contraire l'absence de négociations qui a conduit à ce conflit : "Certes, la direction multiplie depuis deux ans les réunions avec les partenaires sociaux, explique Alain Cambi, secrétaire fédéral de Sud Rail. Il ne s'agit cependant pour la direction que de nous exposer sa politique d'entreprise, pas de négocier." Selon lui, le seul moyen d'ouvrir les négociations, "c'est le rapport de force". "La direction met toujours en avant le dialogue social, mais quand il y a un désaccord, elle nous oppose une fin de non recevoir. Ce n'est pas de la négociation, déplore Thierry Roy, secrétaire fédéral de la CGT Transports. "Ce conflit va laisser des traces, ajoute-t-il, le dialogue social est rompu."

L'unité syndicale : inexistante au début du mouvement, puisque ni l'UNSA (deuxième syndicat de l'entreprise), ni la CFDT (quatrième syndicat) ne se sont engagés dans la grève, l'unité syndicale au sein de l'entreprise publique s'est transformée profonde division. Une tension alimentée par la direction de la SNCF - Guillaume Pepy a ainsi refusé au départ donner une "prime à la grève" en négociant séparément avec la CGT et Sud. A l'issue de leur entretien séparé avec la direction mercredi, la CFDT et l'Unsa n'ont pas manqué de souligner "l'inutilité" de la grève. Cette fracture syndicale ne sera pas sans conséquences, notamment quand viendra l'heure prochaine de négocier sur les retraites.

DE FAÇON SUBJECTIVE LES PERDANTS SONT ENCORE ET TOUJOURS LES USAGERS PRIS EN OTAGES, LE PIB DU PAYS ENTRAVÉ PAR UNE PERTE SÈCHE DE PRODUCTION, LES AGENTS SNCF ENFIN, POUR CONTRE PRODUCTION DE PRESTATIONS. TOUT LE MONDE EST PERDANT DANS CETTE HISTOIRE SAUF CES CRÉTINS DE COMMUNISTES DE SUD ET DE LA CGT, QUI; IDÉOLOGIQUEMENT PARLANT, ONT DÉMONTRÉ QU'ILS NE CONNAISSAIENT RIEN À L'ÉCONOMIE DE MARCHÉ, CETTE MÊME ÉCONOMIE QUI LES FAIT VIVRE MALGRÉ TOUT.

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