Les syndicats le prévoyaient, ils vont le tenter. Une journée de mobilisation nationale aura lieu le 23 mars prochain. Cinq organisations sont prêtes à battre le pavé pour sauver l'emploi, le pouvoir d'achat et les retraites. Des voix syndicales discordantes s'élèvent cependant pour remettre en question l'utilité d'une journée d'action aux revendications trop diverses
Suite au sommet social de lundi, les syndicats confirment leur crainte : le gouvernement ne les écoute pas assez. Si le président Sarkozy a affirmé ne pas vouloir "passer en force" sur le dossier délicat des retraites avec un débat en avril et un projet de loi en septembre, les syndicats ne sont qu'à moitié convaincus. Et pour se faire entendre, une seule solution s'impose : faire du bruit. Rien de tel donc qu'une journée de mobilisation nationale. La prochaine aura lieu le 23 mars prochain, juste après les Régionales, histoire de ne pas trop politiser l'affaire.
Le salarié en péril, le syndicat en marche
L'intersyndicale formée la semaine dernière, comprenant CGT, CFDT, FSU, Solidaires et l'UNSA, s'est réunie peu après la réunion à l'Elysée pour décider de la marche à suivre pour "défendre les intérêts communs" des salariés, des chômeurs et des retraités de tous bords. "Le gouvernement n'a apporté aucune réponse concrète sur l'emploi, les salaires, le pouvoir d'achat, les conditions de travail et les politiques publiques. Il renvoie la question des chômeurs en fin de droits à une concertation", affirment-ils dans leur communiqué. La journée d'action interprofessionnelle du 23 mars se présente donc comme un remake de "Il faut sauver le pouvoir d'achat, les retraites, l'emploi et les services publics".
Pas tous contre un
Seulement dans le monde des organisations syndicales, tout le monde ne marche pas à la même cadence. La CFTC préfère observer de loin les manifestations. La CFE-CGC hésite. FO aurait aimé une journée consacrée uniquement aux retraites. Selon le représentant René Valladon, le texte de l'intersyndicale "n'évoque pas explicitement les retraites, ce qui est démobilisateur". Le secrétaire général de l'UNSA, Alain Olive rétorque qu'une mobilisation uniquement sur ce dossier n'est plus nécessaire "puisqu'on a un peu de temps sur les retraites comme le calendrier est repoussé". FO avertit pourtant ses camarades de jeu : "les retraites sont une question fondamentale et il ne faut pas commencer sur des bases ambiguës comme en 2003". Cette année là, les syndicats partis unis contre la réforme des retraites s'étaient ensuite divisés. Le grand appel du 23 mars finira-t-il en dialogue de sourds ?
A FORCE DE VOULIR S'OPPOSER À TOUT, ILS N'OBTIENDRONT PLUS RIEN, ET C'EST CE QUI ARRIVE.
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