TOUT EST DIT

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dimanche 20 décembre 2009

Quelques événements du 20 DÉCEMBRE

20 décembre 69
Fin tragique de Vitellius. Aulus Vitellius avait été proclamé empereur le 2 janvier précédent, à Cologne, par l'armée de la Basse-Germanie, dont Galba lui avait donné le gouvernement. A peine fut-il assis sur le trône, qu'il donna une libre carrière à sa cruauté. Une infinité de têtes précieuses, parmi lesquelle on compta sa mère, en furent les victimes. A ce vice, il joignit, comme les bêtes féroces, une insatiable gourmandise. Il donna des repas où l'on servit deux mille plats de poissons exquis, et sept mille de volaille ou d'oiseaux rares. Il vivait dans la sécurité au milieu de l'opprobe et de la haine publique, tandis que l'Orient lui donnait un concurrent, dans la personne de Vespasien. Le général du nouvel empereur entra dans Rome, presque sans obstacle ; il se livra au dedans et au dehors des murs plusieurs combats, dans lesquels périrent plus de 50 000 hommes. Le peuple romain, spectateur de ces combats, applaudissait à son tour, comme dans le cirque, au parti le plus fort. Vitellius, sur le point d'être forcé dans le palais, alla se cacher chez le portier, dans la loge aux chiens ; il en fut tiré et mis en pièces par le peuple ; son cadavre fut traîné, avec un croc, dans le Tibre, et sa tête promenée dans toute la ville, au bout d'une lance. Il reçut cependant les honneurs de la sépulture, par les soins de Galeria, sa vertueuse veuve. Cette femme, digne d'un autre mari, ne s'était jamais laissée éblouir par les fausses grandeurs de sa maison ; et lorsque Vitellius osa donner le nom de Germanicus à son fils, « laissez là, lui dit galeria, laissez là tous ces grands noms ; je sais bien que je n'ai mis au monde qu'un Vitellius ».

20 décembre 1192
Richard Coeur-de-Lion, revenant de la Palestine, fait naufrage sur les côtes de Venise ; ensuite il traverse, déguisé, la moitié de l'Allemagne, et est arrêté par Léopold, duc d'Autriche.

20 décembre 1664
Jugement de Fouquet. On avait fait croire à Louis XIV que Fouquet faisait de grandes fortifications à Belle-Isle, et qu'il avait des liaisons dangereuses au dedans et au dehors du royaume. Il parut bien, quand il fut arrêté et conduit à la Bastille et à Vincennes, que son parti n'était composé que de quelques courtisans, qui recevaient de lui des pensions, et qui l'oublièrent dès qu'il ne fut plus en état d'en donner. Il lui resta d'autres amis, et cela prouve qu'il en méritait. L'illustre madame de Sévigné, Pelisson, Gourville, mademoiselle Scudéri, plusieurs gens de lettres se déclarèrent hautement pour lui, et le servirent avec tant de chaleur, qu'ils lui sauvèrent la vie.
Faire le procès du surintendant, c'était accuser la mémoire du cardinal Mazarin. Les plus grandes déprédations dans les finances étaient son ouvrage. Il s'était approprié, en souverain, plusieurs branches des revenus de l'Etat. Il avait traité en son nom et à son profit, des fournitures des armées. « Il imposait, dit Fouquet dans ses défenses, par lettres de cachet, des sommes extraordinaires sur les généralités, ce qui ne s'était jamais fait que par lui et pour lui, et ce qui est punissable de mort par les ordonnances. »
L'abus que le cardinal Mazarin avait fait de sa puissance despotique, ne justifiait pas le surintendant ; mais l'irrégularité des procédures faites contre lui, la longueur de son procès, l'acharnement du chancelier Séguier contre lui ; le temps qui éteint l'envie publique et qui inspire la compassion pour les malheureux ; enfin, les sollicitations, toujours plus vives en faveur d'un infortuné, que les manoeuvres pour le perdre ne sont pressantes, tout cela lui sauva la vie. Le procès ne fut jugé qu'au bout de trois ans, en 1664. De vingt-deux juges qui opinèrent, il y en eut neuf qui conclurent à la mort, et les treize autres, parmi lesquels il y en avait à qui Gourville avait fait accepter des présents, opinèrent à un bannissement perpétuel. Le roi commua la peine en une plus dure. Cette sévérité n'était conforme ni aux anciennes lois du royaume, ni à celles de l'humanité.
Fouquet fut enfermé au château de Pignerol. Il mourra en 1680.

20 décembre 1741
Mort de Montfaucon, l'un des plus savants antiquaires de France, membre de l'académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Jamais savant n'a été plus laborieux ni plus fécond. Ses ouvrages les plus connus sont : l'Antiquité dévoilée et les monuments de la monarchie française.

20 décembre 1786
Mort de l'abbé Boismont, membre de l'académie Française. Ses talents pour l'éloquence de la chaire, sont connus du public par l'impression d'un panégyrique de saint Louis, et de trois oraisons funèbres, l'une du grand dauphin, l'autre de la reine, femme de Louis XV, et la troisième de ce dernier prince. La fécondité des idées, les mouvements et la rapidité du style, la noblesse et la vivacité des images, la philosophie et le sentiment, distinguent ces quatre discours. Dans ceux dont le sujet lui fournit peu, l'orateur supplée à cette stérilitéà force d'art et d'esprit ; mais ses efforts se font un peu trop sentir, et les gens de goût lui ont reproché trop d'apprêt, trop de bel esprit. Ce défaut donne à différents morceaux de ses oraisons funèbres, un air maniéré et monotone, qui en dépare quelquefois les beautés.

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