La Serbie et l'Union européenne (UE) ont relancé, lundi 7 décembre, leur processus de rapprochement. Réunis à Bruxelles, les ministres des affaires étrangères des Vingt-Sept ont accepté d'appliquer un accord de libre-échange signé voici plus d'un an avec Belgrade, en récompense des efforts accomplis dans la traque des criminels de guerre. Cet accord dit "intérimaire" était bloqué depuis une année par les Pays-Bas, en raison d'une coopération jugée insuffisante de Belgrade avec le Tribunal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY), à La Haye.
Lundi, les Néerlandais ont assoupli leur position après avoir pris note des progrès constatés par le procureur du TPIY, le Belge Serge Brammertz. D'après ce dernier, la coopération de Belgrade avec le tribunal continue "de se renforcer". "Il y a des chances réelles d'obtenir l'arrestation" des derniers fugitifs, a-t-il indiqué : "La balle est dans le camp des autorités serbes."
Le déblocage pourrait encourager les Serbes à déposer, d'ici au début de l'année prochaine, leur candidature en vue d'une adhésion à l'UE. En signe de bonne volonté, les Vingt-Sept lèveront l'obligation de visa, à compter du 19 décembre, pour les ressortissants serbes, macédoniens et monténégrins. "La possibilité pour la Serbie de déposer sa candidature à l'UE est ouverte maintenant", s'est réjoui, lundi, Boris Tadic, le président serbe. D'après lui, son pays procédera à une telle démarche quand il "sera sûr que la réaction sera la meilleure possible".
Candidature trop précipitée
Le dégel de l'accord commercial ne règle pas tout. Les Pays-Bas bloquent toujours l'accord de stabilisation et d'association (ASA) signé avec Belgrade en avril 2008, conjointement avec l'accord "intérimaire". L'ASA est considéré par les Vingt-Sept comme un préliminaire indispensable à toute candidature. Mais le gouvernement néerlandais n'entend pas lever son veto avant d'obtenir l'arrestation de Ratko Mladic, l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, inculpé de génocide. Le fugitif est, entre autres, impliqué dans le massacre de 8 000 Musulmans à Srebrenica en 1995, sous les yeux des casques bleus néerlandais impuissants.
Les Vingt-Sept feront un nouveau point dans six mois au sujet du rapprochement. D'ores et déjà, plusieurs gouvernements, dont l'Allemagne et la Belgique, mettent en garde contre une candidature serbe trop précipitée. Pour eux, l'élargissement doit d'abord être finalisé avec la Croatie, voire l'Islande, d'ici à 2012, avant de concerner l'ensemble des pays des Balkans. Au-delà du cas serbe, les Vingt-Sept se divisent au sujet de la candidature de la Macédoine. La Commission préconise d'ouvrir les négociations d'adhésion à une date qui reste à préciser. Mais la Grèce refuse toute reconnaissance officielle de la Macédoine sous ce nom, et s'oppose, avec le soutien de la France, au lancement des pourparlers.
Philippe Ricard
jeudi 10 décembre 2009
La Serbie s'ouvre la voie d'une candidature d'adhésion à l'Union européenne
JE PENSE QUE POUR L'ADHÉSION DE NOUVEAU PAYS, IL FAUT MAINTENANT EN PASSER PAR LE REFERUNDUM, CAR PERSONNELLEMENT JE SUIS CONTRE UNE OUVERTURE À L'EST, ET SURTOUT À LA SERBIE.
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