TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

mercredi 11 novembre 2009

Identité nationale : le PS refuse le débat

Fini les atermoiements et les propos hésitants ! Le porte-parole du Parti socialiste l’a promis, l’a juré : son mouvement ne participera pas au débat national lancé par le ministre Eric Besson. L’ennui, c’est qu’il n’est pas sûr que tous les élus socialistes l’entendent de cette oreille.

Est-ce parce qu’il cultive son opposition systématique depuis que son porte-parole, Benoît Hamon, se plaît à fustiger haut et fort le bilan « le plus catastrophique d’un président de la Ve République à mi-mandat » et à dénoncer un pays « en pleine régression » ? Est-ce parce qu’il craint de se faire « déborder » sur un thème qui l’embarrasse ? Ou bien est-ce parce qu’il se sent affaibli au point de devoir privilégier les positions de repli ?

Ce qui est sûr en tout cas, c’est que « le Parti socialiste ne participera pas au débat sur l’identité nationale ». Benoît Hamon l’a clairement promis lors d’un « point de presse », assurant même que les élus socialistes laisseront sans réponse les convocations des préfets aux réunions qui se tiendront jusqu’au 31 janvier.
[SwissLife Assistance Obseque[campagne]]

A ses yeux, « aujourd’hui le mirage Nicolas Sarkozy ne fonctionne plus ». « On ne croit pas à ses déclarations répétées » et à « ce gouvernement de la gesticulation », précise-t-il, avant de faire valoir que la « pleine régression » de la France ne se traduit pas seulement en matière économique et social, mais encore sur les plans « éthique, de la démocratie et des libertés publiques ».

Pas question donc, selon lui, de débattre sur l’identité nationale dès lors qu’il y a une « asphyxie de tous les contre-pouvoirs – partenaires sociaux, presse, justice » et qu’au Parlement le patron des députés UMP, Jean-François Copé, « finit toujours couché » devant le chef de l’Etat… Par-delà ces récriminations générales, le porte-parole du PS invoque une raison particulière pour justifier le « non » définitif du PS : le changement de statut de La Poste. « L’UMP devrait commencer par respecter le service public qu’est La Poste, assène-t-il. C’est aussi un élément de notre identité nationale ! »

Un discours qui s’inscrit dans le droit-fil de propos récemment tenus par Martine Aubry. « Le problème de l’identité de la France, avait estimé la première secrétaire du PS sur RTL, c’est qu’aujourd’hui on casse ce à quoi nous tenons : notre modèle social, les services publics, la France des droits de l’homme, la France des libertés… » Martine Aubry avait alors jugé « malsain » le débat sur l’identité nationale proposé par le ministre de l’Immigration Eric Besson et prévenu que le PS n’y participerait pas.
Profonde division

Cependant, parmi les socialistes, les avis sont loin d’être consensuels et les positions « anticonformistes » démontrent, s’il en était encore besoin, la profonde division du parti. Ainsi, le député maire PS d’Evry, Manuel Valls, considère que « la gauche doit se réapproprier » la « question » de l’identité nationale. « Il ne faut pas refuser le débat par principe », a-t-il également souligné dans un entretien accordé à la revue Valeurs actuelles, après avoir fait valoir la nécessité de « trouver une nouvelle voie entre le raidissement de la droite et le discours traditionnel de la gauche compassionnelle qui pense qu’en étant seulement généreux on résout les problèmes ».

Enfin, Ségolène Royal a vivement exhorté la gauche à « ne pas rejeter » le débat et à « reconquérir les valeurs de la nation ». Mieux encore : elle a manifesté sa volonté de participer. A l’évidence, n’en déplaise à son porte-parole et à sa première secrétaire, le PS paraît toujours avoir de sérieuses difficultés d’ordre… identitaire.

QUEL DROLE DE PARTI POLITIQUE QUE CE PS QUI REFUSE TOUT DIALOGUE ?

0 commentaires: