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samedi 28 novembre 2009

Dubai n'entame pas la reprise

Dubai flanche et les Bourses prennent feu. Le défaut de paiement de Dubai World, énorme fonds immobilier dans l’émirat, a provoqué jeudi une panique mondiale. Un mauvais timing entre l’Aïd El-Kebir (dans le Golfe) et Thanksgiving (aux Etats-Unis): aussitôt, resurgissait le spectre de la faillite de la banque Lehman Brothers. La dinde prenait un goût de chèvre. Pour 59 milliards de dollars. Mais le lendemain, les marchés repartaient à la hausse. Explications sur une panique mondiale.


1-Les mirages scintillent longtemps. Tout le monde savait qu’il y avait un risque élevé à Dubai, devenu en quelques années un mélange de Las Vegas et de Monaco, avec même une piste de ski sur le sable! Un défi au sens commun: quand un pays veut battre le record du monde de hauteur de ses tours, Babel n’est jamais loin. Mais la charge de ce sur-investissement immobilier est partagée par les voisins: l’émirat d’Abu Dhabi reprendra des actifs de la famille Maktoub, qui achètera moins de pur-sang. Les banques créancières avaient provisionné une large part de leurs créances (1% des banques britanniques). Il n’y a donc pas de risque de faillites en cascades, d’où le retour au calme. Pourtant, il y aura d’autres secousses.

2-Toutes les bulles n’ont pas éclaté. Le système financier se remet lentement des excès passés. Cette semaine, l’Allemagne a dû recapitaliser une banque régionale. Certains pays de l’Est européen (Ukraine, pays baltes) devront être soutenus. Des entreprises sous LBO (financement par endettement) peuvent encore flancher. Dominique Strauss-Kahn s’est alarmé mardi de risques bancaires cachés. Il y aura donc d’autres sinistres. Pourtant, le FMI a revu à plusieurs reprises à la baisse ses estimations initiales des risques mondiaux (au départ plus de 4.000 milliards de dollars). On ne connaîtra les vrais chiffres que dans quelques années.

3-La reprise est bien là. Il y a quelques semaines les marchés financiers flambaient, + 50% en moins de six mois. Ce fut sur une si courte période, la plus forte hausse depuis un demi-siècle, qui salue les perspectives de reprise. Mais de nombreux esprits qui n’ont pas vu venir la crise mettent aujourd’hui en doute la fin de la récession. Pourtant, le cercle vertueux est engagé: le Brésil a tenu, la Chine est repartie, l’Allemagne et le Japon recommencent à vendre leurs machines-outils. Et, il faut s’y préparer, cette reprise nourrira aussi de futures bulles. C’est ainsi que croît l’économie.

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