TOUT EST DIT

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lundi 24 août 2009

Abdullah Abdullah accuse Hamid Karzaï de fraude électorale

Le candidat à la présidence afghane Abdullah Abdullah, accuse, dimanche 23 août, son principal rival, le président sortant Hamid Karzaï, d'essayer de truquer le résultat de l'élection de jeudi. "Il y a des irrégularités, fraudes et tentatives de trucages massives", a déclaré l'ancien ministre des affaires étrangères à la presse. "La légitimité et la crédibilité de l'élection dépendront d'à quel point nous serons capables de prévenir cet important truquage, qui est en cours et est conduit par le sortant et son équipe", a-t-il insisté.
Les irrégularités concerneraient des zones où la participation a été très faible, en général dans le sud et le sud-est, a-t-il précisé, disant se fonder sur les rapports de ses observateurs sur le terrain. Ces régions, les plus touchées par les violences rebelles, sont stratégiques pour M. Karzaï car peuplées de Pachtounes – son ethnie – et donc susceptibles de lui apporter les voix nécessaires pour une victoire au premier tour. M. Abdullah avait déjà dénoncé à plusieurs reprises ces derniers jours des fraudes à Kandahar, la grande ville du sud où le frère du président, Ahmad Wali Karzaï, est le très influent chef du conseil provincial.

L'ancien chef de la diplomatie affirme depuis vendredi qu'il est en tête, tout comme l'équipe de M. Karzaï qui a clamé la victoire de son candidat au premier tour. M. Abdullah reste néanmoins très légaliste, clamant sa "confiance dans le processus électoral" et disant attendre le résultat des enquêtes en cours. Lors d'un entretien avec l'AFP vendredi, il avait rejeté tout risque de violences populaires en cas de problèmes aux élections.

35 PLAINTES "POURRAIENT INFLUER SUR LE RÉSULTAT"

Selon plusieurs sources diplomatiques, la question du second tour était au coeur de l'entretien vendredi entre M. Karzaï et l'émissaire américain dans la région, Richard Holbrooke. Les observateurs indépendants afghans et étrangers ont tous relevé des fraudes lors du scrutin, à plus ou moins grande échelle selon les sources. Samedi soir, "la Commission des plaintes électorales avait reçu environ 225 plaintes", dont une centaine de la part de M. Abdullah. Ces plaintes portent essentiellement sur des bourrages d'urnes, des intimidations, des violences, ainsi que la qualité douteuse de l'encre indélébile servant à marquer le doigt des électeurs. "Trente-cinq plaintes seront traitées en priorité (...) car elles pourraient influer sur le résultat des élections", a précisé la Commission.

La Commission électorale indépendante a annoncé dimanche que "50 % des résultats devraient être arrivés" à son siège dimanche soir, et "90 %" lundi soir. Les premiers résultats partiels officiels devraient être annoncés le 3 septembre, une fois toutes les plaintes traitées, et les chiffres finaux vers la mi-septembre. Un éventuel second tour pourrait avoir lieu début octobre.

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