TOUT EST DIT

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lundi 15 juin 2009

Sarkozy : «Il faut changer de modèle de croissance»

A Genève, lors du mini-sommet de l'Organisation internationale du travail sur la crise de l'emploi, le chef de l'Etat a notamment plaidé pour une régulation de la mondialisation. Voici ses principales déclarations.

Le discours de Nicolas Sarkozy devant l'Organisation internationale du travail était annoncé comme un des premiers temps forts d'une nouvelle «séquence politique» de son quinquennat. A Genève, le chef de l'Etat a défendu lundi après-midi, devant les 183 membres de l'organisation, créée en 1919 pour promouvoir le travail décent, une «révolution» sociale. Voici ses principales déclarations et propositions.

» Le rôle de l'OIT. Nicolas Sarkozy a prôné lundi à Genève un renforcement du rôle de l'Organisation internationale du travail face aux grandes institutions financières. «Il faut que l'OIT puisse avoir son mot à dire auprès de l'OMC, du FMI et de la Banque mondiale », a expliqué le président de la République.

Le chef de l'Etat souhaite ainsi que les normes votées par l'OIT soient rendues obligatoires. «Une norme qui n'est pas obligatoire n'est pas une norme, c'est comme une feuille qui s'envole dans le vent», a-t-il insisté sous une nuée d'applaudissements.

De fait, la France prend «l'engagement de ratifier à très bref délai la Convention sur le travail maritime et la convention cadre sur la santé», car «quand on veut que les autres fassent la même chose que soi, mieux vaut faire soi-même ce qu'on doit faire en temps et heure», a ajouté Nicolas Sarkozy.

» La régulation de la mondialisation. Nicolas Sarkozy a plaidé avec force lundi pour une régulation de la mondialisation. «Il faut changer de modèle de croissance, il faut réguler la mondialisation», a-t-il lancé, ajoutant que «le monde ne peut pas être gouverné par la seule loi de l'offre et de la demande» et appelant de ses vœux «un système de règles qui tire tout le monde vers le haut au lieu de tirer chacun vers le bas».

Le chef de l'Etat a en particulier souhaité que des règles internationales limitent le dumping social et environnemental. Pour les pays les moins développés, il a souhaité que ces règles s'accompagnent d'un renforcement de l'aide au développement.

«Il faut tout revoir», a encore martelé Nicolas Sarkozy, énumérant «la surveillance prudentielle des banques, la réglementation des hedges funds, les règles comptables, les modes de rémunération».

» Les décisions du G20. Nicolas Sarkozy a tout à la fois défendu les décisions prises par le G20 le 2 avril à Londres, et enjoint à ne pas en réduire la portée. «Céder à cette tentation serait une faute historique», a-t-il lancé, appelant notamment les Etats-Unis à se montrer plus ambitieux.

«Je le dis à tous les chefs d'Etat et de gouvernement du G20 : c'est pour chacun d'entre nous une responsabilité historique d'aller au bout de ce que nous avons entrepris, c'est une responsabilité historique de ne laisser aucun groupe de pression, aucune bureaucratie, aucun intérêt particulier y faire obstacle.»

» La crise. «Ce qui est irresponsable aujourd'hui, c'est de croire que la crise est une parenthèse et qu'après la crise, tout pourra recommencer comme avant», a déclaré le président français. «Cette analyse est absolument suicidaire.»

«La crise nous rend de nouveau libres d'imaginer. C'est le moment d'aller le plus loin possible», a encore estimé Nicolas Sarkozy.

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