A Prague, le président américain a affirmé que l'entrée de la Turquie dans l'UE serait un "signal important. Nicolas Sarkozy a aussitôt réaffirmé son opposition.
Le président Nicolas Sarkozy a réaffirmé dimanche sur TF1 son hostilité à une entrée de la Turquie dans l'Union européenne, après le soutien apporté par le président américain Barack Obama à une telle adhésion.
"Je travaille main dans la main avec le président Obama, mais s'agissant de l'Union européenne, c'est aux pays membres de l'Union européenne de décider", a déclaré M. Sarkozy, interrogé sur la déclaration de son homologue, en duplex depuis Prague où il participe au sommet UE-Etats-Unis.
"J'ai toujours été opposé à cette entrée et je le reste. Je crois pouvoir dire qu'une immense majorité des Etats membres (de l'UE) est sur la position de la France", a-t-il ajouté.
"La Turquie, c'est un très grand pays allié de l'Europe et allié des Etats-Unis. Elle doit rester un partenaire privilégié, ma position n'a pas changé", a déclaré le chef de l'Etat.
M. Obama avait estimé un peu plus tôt devant les dirigeants de l'UE à Prague que l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne "constituerait un signal important" envoyé à ce pays musulman.
Les pourparlers d'adhésion de la Turquie au bloc européen, entamés en octobre 2005, marquent actuellement le pas. Certains pays comme la France ou l'Allemagne sont opposés à la perspective de voir ce pays entrer dans l'UE et privilégient une association étroite avec lui.
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni, en revanche, militent depuis longtemps pour une adhésion.
Vendredi et samedi, au sommet de l'Otan à Strasbourg/Kehl/Baden Baden, la Turquie s'était opposée à la nomination du Premier ministre danois, Anders Fogh Rasmussen, au poste de secrétaire général de l'Alliance avant de s'y ranger. Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, avait indiqué samedi que ce revirement suivait le fait que le président Obama se fût porté "garant" d'un certain nombre d'engagements, qu'il n'a pas précisés.
La désignation de M. Rasmussen, "posait des problèmes à nos amis turcs, parce qu'il y avait l'histoire des terroristes kurdes avec le PKK et puis l'histoire des caricatures (de Mahomet NDLR). Mais nous nous étions déterminés à ne pas céder parce que M. Rasmussen est un homme démocratique, un homme de grande qualité", a dit M. Sarkozy.
Interrogé sur d'éventuelles concessions, il a répondu qu'il "a fallu convaincre nos amis turcs de notre fermeté. Le président Obama a joué un rôle considérable, s'est montré comme un vrai leader, et à la sortie, à l'unanimité, on a décidé que ce serait Rasmussen".
La Turquie reprochait au candidat son soutien à un journal danois qui avait publié des caricatures de Mahomet en 2005 et son refus de fermer la chaîne de télévision Roj TV, considérée par Ankara comme porte-voix des rebelles kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
Selon plusieurs journaux turcs, Ankara a obtenu l'assurance que Roj TV sera prochainement interdite d'émettre depuis le Danemark, que M. Rasmussen allait adresser "un message positif" sur l'affaire des caricatures, ainsi que la désignation de responsable turcs à des postes clés de l'Otan.
Obama n'a pas à dicter ou diriger la politique Européenne vis à vis de la Turquie.
La Turquie n'a jamais fait partie de l'Europe, elle est en Asie Mineure.
t je ne tomberai pas dans le piège de : OBAMA AU PLUS HAUT DES CIEUX.
dimanche 5 avril 2009
Obama et Sarkozy en désaccord sur la Turquie
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