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dimanche 11 mai 2014

La chasse au populisme


La chasse au populisme
"Populisme": le mot a envahi tous les discours, commentaires, émissions de télévision, articles et interviews de presse à la veille de l’élection du Parlement européen. Il recouvre un amalgame de tendances les plus hétéroclites: partis d’extrême droite, mouvements souverainistes ou gaullistes en France, gauche républicaine ou ex communiste, Conservateurs, etc… Jacques Barrot,   ancien commissaire européen, taxe Laurent Wauquiez de "populisme" pour avoir prôné une transformation de l’Europe. En vérité, ce mot, méprisant pour les peuples, semble destiné à interdire tout débat de fond et à imposer le statu quo. Englobant sous une même appellation des courants venus de l’antisémitisme et les politiques ou intellectuels qui réclament un changement profond de l’Europe, son objectif est de diaboliser toute divergence par rapport à la ligne officielle de Bruxelles. Il ne fait guère de doute aujourd’hui, qu’un Philippe Séguin de 1992 (débat sur Maastricht) serait accusé de "populisme" comme la liste "Pasqua-Villiers" de 1999 ou Chevènement en 2002. La classe politico-médiatique se sert de ce terme comme d’un couperet destiné à imposer la ligne du conservatisme bruxellois. Plus l’image de l’Union européenne s’effrite et plus la nomenklatura dirigeante se crispe et se replie sur ses certitudes. Le débat d’idées et le pluralisme sont les victimes d’une Europe officielle qui s’enferme dans le dogme.   Ses apparatchiks se préparent à recevoir une gigantesque gifle populaire à travers un taux d’abstention historique. Peu importe, droit dans leurs bottes, la conscience tranquille, ils n’y verront qu’une manifestation de "populisme". Bâtir l’unité nécessaire de l’Europe dans le dégoût de ses peuples? Qui peut le croire un instant? 

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