TOUT EST DIT

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mardi 6 mai 2014

Ce qu'il faut retenir de l'intervention de François Hollande


• Un report des élections régionales à 2016 envisagé
Repousser d'un an les élections régionales et cantonales initialement prévues en 2015. C'est l'idée émise mardi matin parFrançois Hollande sur BFMTV. Un report qui permettrait selon lui de procéder aux redécoupages envisagés par la réforme territoriale avant ce scrutin. «Si c'est 2016, ça permettrait d'avoir le temps, a souligné le chef de l'État. Je pense que ça serait intelligent de faire des élections régionales et départementales avec le nouveau découpage». Le président a d'ailleurs demandé «au gouvernement d'accélérer la réforme territoriale». Concernant les régions, il estime qu'une diminution de «moitié» de leur nombre, à «12 ou 11», pourrait «être la bonne carte de notre territoire».
• Vote des étrangers: le texte sera à nouveau proposé
C'était un de ses engagements de campagne. Le texte législatif accordant aux étrangers non communautaires le droit de vote aux élections locales sera «de nouveau proposé» avant la fin du quinquennat, a promis mardi François Hollande. «Je n'ai pas voulu introduire ce texte avant les élections municipales, parce qu'on nous en aurait fait le reproche. Ce texte sera de nouveau proposé après les scrutins pour que dans la préparation (des municipales) dans six ans, il puisse y avoir cette réforme», a expliqué le président, tout en reconnaissant qu'«il n'y a pas de majorité aujourd'hui pour voter ce texte».
En septembre 2012, le gouvernement avait émis ses premiers doutes sur cette réforme. Manuel Valls, alors ministre de l'Intérieur, avait notamment estimé qu'elle ne représentait «pas une revendication forte», avant d'appeler à «ne pas se précipiter».
• Le décret sur les rythmes scolaires entrera en vigueur
Sollicité par une auditrice opposée à la semaine de quatre jours et demi que toutes les écoles devront appliquer à la rentrée prochaine, François Hollande n'a pas dévié de son cap. «Le décret entrera en vigueur», a-t-il martelé, en soutenant le successeur deVincent Peillon à l'Éducation nationale, Benoît Hamon. «Qu'il y ait eu des difficultés d'application, j'en conviens, mais laissons à cette réforme la possibilité d'application et après nous en ferons l'évaluation», a souligné le chef de l'État. «Si dans deux ou trois ans, les retours ne sont pas ceux espérés, nous en ferons le bilan», a-t-il promis.
• Le gouvernement n'envisage pas de voter la PMA
Alors que la question de la procréation médicalement assistéepour les couples homosexuels fait toujours débat, François Hollande a indiqué que «le comité d'éthique (était) saisi» de cette question. «Mais ce n'est pas inscrit dans le programme du gouvernement» actuellement, a-t-il tenté de rassurer.
• Un «message d'espoir» aux travailleurs et une énième «promesse» aux chômeurs
François Hollande a égrené les mesures destinées à regonfler le pouvoir d'achat des salariés modestes, notamment «une baisse de trois points de cotisation» dès le 1er janvier 2015 pour les salariés qui gagnent entre un et 1,3 Smic. «C'est donc un message d'espoir pour ceux qui travaillent», a estimé le président. Il a également dit vouloir se tourner vers «les catégories moyennes, ceux qui ne sont ni pauvres ni riches mais ont le sentiment de payer pour tous». «C'est cette catégorie-là vers laquelle nous devons assurer la redistribution, a affirmé François Hollande. C'est celle-ci qui travaille, c'est elle qui doit bénéficier [des réformes].»
François Hollande a également reconnu que l'inversion de la courbe du chômage qu'il avait promise n'a pas eu lieu. «Nous l'avons stabilisée, pas inversée.» Mais il a rappelé que «c'est la seule promesse qui compte aux yeux des Français» et s'est donc engagé à la tenir.
• Une finance prétendument maîtrisée
Interrogé sur son intention de combattre les dérives de la finance, François Hollande a estimé avoir tenu son engagement grâce à l'union bancaire décidée au niveau européen et à la taxe sur les transactions financières qui va également être votée. «Nous avons taxé les bonus bancaires, il y a une séparation des activités spéculatives et des activités de dépôt. En France, nous avons les taux d'intérêt les plus bas de notre histoire: la finance a été maîtrisée», a-t-il souligné.
Or l'union bancaire décidée au niveau européen ne prévoit pas une séparation étanche de la spéculation et des dépôts. Elle garantit les dépôts inférieurs à 100.000 euros grâce à des mécanismes nationaux qui n'ont pas encore été définis et ne seront véritablement efficaces que sous… dix ans, le temps qui leur a été donné pour disposer d'un montant égal à seulement 0,8% des dépôts couverts. Une protection toute relative pour les épargnants face à une finance encadrée à minima.
• Vie privée-vie publique: «J'ai toujours été digne»
Interrogé sur sa vie privée, médiatisée au début de l'année après les rumeurs sur sa liaison avec l'actrice Julie Gayet, le président n'a pas dérogé à sa règle de ne pas évoquer sa vie personnelle. «La vie privée relève de la vie privée», a botté en touche François Hollande, qui a assuré avoir «toujours été digne» depuis son arrivée à l'Élysée. «Je n'ai jamais été dans une forme de vulgarité ou de grossièreté», a-t-il estimé. Avant de lancer: «Que les Français me jugent sur ce que je fais. Je n'ai pas à confondre vie privée et vie publique».

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