TOUT EST DIT

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mardi 15 avril 2014

L’euro, l’euro, l’euro !

L’euro, l’euro, l’euro !


L'euro, l'euro, l'euro ! En sautant comme des cabris, nombreux sont ceux qui, parmi les eurosceptiques, désignent la monnaie unique comme responsable de tous nos maux. Certes, l'euro fort, qui s'est apprécié de 10 % par rapport aux principales monnaies depuis l'été 2012, entrave, chez nous, la croissance, les emplois, et contribuerait à la spirale déflationniste. Sauf que le remède n'est sûrement pas dans une sortie improvisée de l'euro, mais dans un assouplissement des dogmes jusque-là intangibles de la Banque centrale européenne (BCE). Sans doute le moment est-il venu de s'affranchir d'un débat idéologique pour aider la zone euro à se battre sans boulet au pied.
Si la France a tenu, par la voix de Manuel Valls, hier à Berlin, à donner des gages de sérieux en répétant qu'elle tiendra ses engagements de réduction du déficit budgétaire, elle a aussi dénoncé un euro trop fort qui nous pénalise. Le message insistant semble avoir été entendu. Les propos de Mario Draghi, président de la BCE, évoquant samedi à Washington une politique monétaire plus accommodante, marquent un début de rupture.
La baisse des taux d'intérêts directeurs (même s'ils sont déjà très bas), l'injection de liquidités, des rachats d'obligations etc., donneraient de l'air à la zone euro. On sait qu'un euro faible favorise les achats payés en dollars et réduit notre facture pétrolière. Mais on sait aussi qu'un euro trop fort freine nos exportations, déséquilibre notre balance commerciale et fragilise notre industrie insuffisamment compétitive.
Sachons enfin sortir du dilemme entre euro fort ou euro faible. La flexibilité attendue de la BCE est une bonne nouvelle qui n'exonère pas la France de ses devoirs. Certes, la monnaie unique est un outil qui aurait dû avoir vocation à s'appliquer à des pays aux situations économiques équivalentes avec une plus forte intégration budgétaire et financière. On en est loin. En attendant, on voit que l'Allemagne se satisfait d'un euro fort pour avoir adapté son outil industriel. Aux autres de s'appliquer la maxime : aide-toi, l'euro t'aidera !

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