TOUT EST DIT

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mercredi 26 mars 2014

Odeurs de cuisine

Odeurs de cuisine


Il s'est échappé, tout hier, d'obsédantes et pas toujours ragoûtantes odeurs de cuisine, depuis les états-majors des formations politiques. Rien de tel, qu'un entre-deux tours d'élections municipales enfiévrées pour favoriser les plus improbables combinaisons. Cela n'est pas vraiment nouveau, sauf que cela met de moins en moins en appétit des électeurs rassasiés par cette indigeste tambouille. On ajoutera qu'entre le « menu des chefs » imposé depuis les cuisines centrales des appareils, et les arrangements à la sauce locale, il y a souvent divergence d'appréciation.
Aucun camp, n'est épargné par ces spectaculaires rabibochages entre ennemis irréductibles de la veille. Ainsi a-t-on vu à Paris les Verts se réconcilier avec Anne Hidalgo, pour quelques sièges de conseillers en plus, après un sérieux « pic de brouille ». Nathalie Kosciusko-Morizet y a décelé rien moins qu'un « attentat contre l'écologie ». Mais le ralliement de Dominique Tiberi à NKM ne constituerait-il pas, à sa manière, un « attentat » contre l'exigence morale qu'elle disait porter ? Et que dire, à Marseille, des accordailles inattendues entre Jean-Claude Gaudin et une « guériniste », qualifiées « d'alliance scélérate » par Patrick Menucci.
Qui peut croire à la sincérité de toutes ces unions de circonstance qui font fi des discordes étalées pendant des semaines de campagne et déconcertent les électeurs appelés à avaler leur bulletin de vote du premier tour. Parce que, dans tout cela, c'est le citoyen qui est privé de son libre arbitre au nom de calculs politiciens.
De surcroît, c'est mésestimer la capacité des électeurs à s'affranchir des consignes de vote. À cet égard, le front républicain pourrait bien avoir vécu. Il a suscité hier des réticences jusque dans les rangs de gauche où quelques entorses d'élus PS (à Béziers ou à Perpignan) ont été constatées. La réponse au désarroi civique, à l'abstention et au vote protestataire, ne réside sûrement pas dans une injonction de vote décrétée par les appareils. Surtout si elle n'a d'autre but que de perpétuer un système désavoué sans pour autant le corriger.

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