TOUT EST DIT

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lundi 10 mars 2014

Obsessions fatales

Obsessions fatales


Bien sûr que Nicolas Sarkozy ne pense qu'à se présenter en 2017. Et bien sûr que les socialistes ne songent qu'à l'en empêcher. C'est à l'aune de cette double et fatale obsession qu'il convient, malheureusement, de décrypter l'actualité politico-médiatico-judiciaire nationale. Alors que nous sommes encore à trois ans de l'échéance, ce combat fictif brouille les grilles de lecture en occultant tout le reste. Au gré des « affaires » dont le rythme s'accélère à l'approche de toute échéance électorale, surgissent les mêmes soupçons d'instrumentalisation de la justice par le pouvoir en place, quel qu'il soit. Ils sont dévastateurs pour la classe politique et pour la Justice.
Dans ce cloaque, le simple citoyen en arrive à se demander si les juges n'en font pas trop pour les uns et pas assez pour les autres. Il est sûr que si Nicolas Sarkozy a été très « écouté », c'est aussi parce qu'il parlait beaucoup trop. Y compris depuis son échec de 2012 et sa fâcheuse tendance à distiller plus ou moins grossièrement des messages de retour. Quel besoin, par exemple, de narguer le pouvoir actuel en médiatisant sa visite à Angela Merkel ?
Cela méritait-il pour autant, depuis un an, ces mises sur écoute de l'ex-président et de son avocat, ainsi que les perquisitions diligentées jusque dans le rouleau de machine à laver de M e Herzog ? Beaucoup d'avocats ont dénoncé un abus de droit et une atteinte à la protection du secret professionnel. À dire vrai, on a connu la gauche plus sourcilleuse sur la protection des droits de la défense.
Mais ce qui choque le plus, ce sont ces sympathies politiques prêtées aux magistrats. Gilbert Azibert, avocat général près la Cour de cassation, aurait été « utilisé » par Nicolas Sarkozy parce qu'il était réputé de droite. Et les juges qui érigent un « Mur des cons » sont évidemment de gauche. Nos magistrats ne devraient être ni de droite ni de gauche mais tout simplement… droits dans leur code ! Que la première « affaire » du nouveau parquet financier créé après le scandale Cahuzac concerne Sarkozy prend valeur symbolique. Pendant ce temps, les fraudeurs fiscaux respirent !

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