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lundi 24 mars 2014

Municipales : pour François Hollande, la punition c'est maintenant

La gauche au pouvoir a été sévèrement sanctionnée dimanche. Le FN

réalise uns percée spectaculaire. Voir la carte

Pour François Hollande : la punition, c'est maintenant. Lui qui avait promis le changement en 2012, le président de la République le plus impopulaire de la Vème République a vu, dimanche soir, le Front national réaliser une spectaculaire poussée au premier tour des municipales. Un premier tour marqué donc par une sévère sanction de la gauche au pouvoir. Sur ce lien retrouvez notre carte interactive des résultats. Si le parti de Marine Le Pen a, semble-t-il, surfé sur une abstention record, il a également capitaliser sur les effets délétères des affaires qui ont secoué la classe politique ces dernières semaines (Buisson, écoutes Sarkozy, et mise en cause du patron de l'UMP Jean-
Bien seul, le pépère...plus dure sera la chute.
François Copé). Un contexte qui n'a cependant pas empêché la droite de progresser. A 22H30, le taux d'abstention calculé par l'Intérieur sur plus de 28 millions de bulletins dépouillés s'élevait en métropole à 37,09% (contre 33,5% en 2008). Briois élu à Hénin-Beaumont A Perpignan, Avignon, Forbach, Béziers et Fréjus, le FN est ainsi arrivé en tête du premier tour. Il est en mesure d'enregistrer d'autres victoires après celle d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) où Steeve Briois l'a emporté dimanche. C'est la première fois de son histoire que le parti d'extrême droite gagne dès le premier tour une ville de plus de 10.000 habitants. "C'était inespéré", a salué Mme Le Pen, qualifiant ce scrutin de "cru exceptionnel" marquant "la fin de la bipolarisation de la vie politique". "Le Front était jusqu'ici un vote national, nous sommes en train de démontrer qu'il est aussi un vote local, un vote qui s'est enraciné", a renchéri le vice-président du FN, Florian Philippot, qui a obtenu près de 36% à Forbach. La gauche sonnée Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a appelé "les forces démocratiques et républicaines" à faire barrage au FN au second tour, alors que l'inquiétude, la déception, voire la colère, étaient perceptibles dans les rangs de la gauche. Le porte-parole du PS, David Assouline, a reconnu une hausse "inquiétante" du parti d'extrême droite, tandis que Pierre Laurent (PCF) parlait d'"une alerte pour la gauche tout entière" et Olivier Besancenot (NPA) d'un "système politicien carbonisé". Résultat spectaculaire: Niort a basculé à droite après près de 60 ans de gouvernance de la gauche, tandis que les sorts de Strasbourg et Toulouse, que le PS avait enlevé à la droite en 2008, sont très incertains. Marseille : le FN devant le PS Marseille semble devoir échapper à Patrick Mennucci (PS), les premières estimations le donnant devancé par le FN de Stéphane Ravier, avec un Jean-Claude Gaudin (UMP) faisant la course en tête. Paris : duel serré A Paris, la candidate UMP Nathalie Kosciusko-Morizet a fait mentir les pronostics en se classant en pole position sur l'ensemble de la capitale devant Anne Hidalgo (PS), selon les estimations concordantes de deux instituts. NKM a jugé "le changement possible", "tout proche" après deux mandats de Bertrand Delanoë (PS). Certes, elle est en mesure de gagner le IXe voire le IVe arrondissement mais la bataille s'annonce difficile dans les plus stratégiques XIIe et XIVe. Copé réélu A Limoges, le maire sortant PS Alain Rodet subit un séisme politique en s'effondrant à 30%, ce qui le contraindra à affronter un second tour pour la première fois depuis 1995, alors que le FN perce à près de 17%. La gauche risque aussi de perdre Amiens, Angers, Reims, Saint-Etienne et Laval. Au Havre, le maire sortant UMP, Edouard Philippe, est réélu dès le premier tour, comme Alain Juppé à Bordeaux ou Xavier Bertrand à Saint-Quentin (Aisne). Le président de l'UMP, Jean-François Copé, réélu dès dimanche à Meaux, a appelé les électeurs du FN à reporter leurs voix sur les candidats de son parti au second tour, estimant que "les conditions d'une grande victoire" de la droite étaient réunies. Mais cette éventuelle "vague bleue" dépend pour partie du nombre de triangulaires qui opposeront dimanche prochain gauche, droite et FN et d'éventuelles consignes de désistement pour faire barrage au FN. Bayrou en tête à Pau A Pau, le président du MoDem, François Bayrou, arrive nettement en tête avec près de 42% des voix dans cette ville qu'il tente de conquérir pour la troisième fois. Son bras droit, Marielle de Sarnez, est élue dès le premier tour conseillère de Paris sur la liste du maire UMP du VIe. Les écologistes ont des raisons de se réjouir, ayant franchi les 10% dans plusieurs grandes villes (Annecy, Valence etc.) et surtout devançant à Grenoble le dauphin désigné du maire sortant PS.

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