TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

samedi 1 février 2014

La grande allusion !

La grande allusion !
Décidément, Nicolas Sarkozy n'en finit pas de semer des petits cailloux sur le chemin de son retour en politique. Au point que la ficelle est de plus en plus grosse. Aujourd'hui, la question n'est plus de savoir s'il se prépare au match revanche de 2017 mais quand il fera l'annonce officielle de sa candidature. Tout le reste relève d'une véritable comédie. Franchement, personne n'avait cru à son retrait définitif de la politique. Sans doute n'y croyait-il pas lui-même. Simplement, il a de plus en plus de mal à refréner son envie de retour. Admettons que la faute ne lui en incombe pas totalement. Nicolas Sarkozy exploite une conjoncture doublement favorable.
Il y a d'abord la déception générée par les mauvais résultats de la politique de François Hollande, et, d'autre part, l'incapacité de l'UMP à dépasser ses querelles de chefs pour définir une doctrine et adopter des positions cohérentes en qualité de principal parti d'opposition. D'où la « stratégie des cartes postales » adoptées par Nicolas Sarkozy. Hier, à l'occasion d'un déplacement en Charente-Maritime, il a franchi un nouveau palier en multipliant, avec force mimiques, les propos allusifs sur « l'autorité » ou le « mensonge ». Pas besoin d'un dessin.
Toute la question est de savoir si, cédant à son tempérament, Nicolas Sarkozy ne va pas trop vite en besogne. Pour un « ex », un retour réussi en politique doit passer par une période de « décompression » et un oubli momentané. Histoire de gommer la saturation de l'opinion, de se corriger, et d'élaborer un nouveau projet.
Manifestement, Sarkozy a moins changé qu'il ne veut bien le dire. Dans sa conception bonapartiste du rapport direct avec le pays, il entend bien se soustraire à cette primaire dévalorisante que le conseil national de l'UMP vient pourtant de doter d'une haute autorité. En vérité, les non-dits de Nicolas Sarkozy installent la vie politique française dans une forme de feuilleton fictionnel incompatible avec les défis du moment. Il serait préférable que Nicolas Sarkozy arrête son « cinéma » et cesse de nous jouer la « grande allusion » !

0 commentaires: