TOUT EST DIT

TOUT EST DIT
ǝʇêʇ ɐן ɹns ǝɥɔɹɐɯ ǝɔuɐɹɟ ɐן ʇuǝɯɯoɔ ùO

jeudi 23 janvier 2014

Et pour remplacer François Hollande à la tête de la France…


▪ Notre campagne pour remplacer Ben Bernanke en tant que prochain président de la Fed n’a mené à rien. Le téléphone n’a jamais sonné et le poste a été attribué à Janet Yellen.
Toutefois, nous n’avons pas abandonné l’idée d’une carrière dans le "service public". Oui, cher lecteur, après 40 années de dur labeur sur le terrain rocailleux du secteur privé, nous visons désormais la nouveauté. Nous voulons nous confronter aux problèmes du moment et faire notre part du travail. Nous voulons nous impliquer dans les grands défis de notre époque et "faire une différence".
Ces derniers temps, nous avons été inspiré par les dirigeants du monde entier. Ils rendent à la société ce qu’elle leur a donné. Ce sont des modèles, une véritable inspiration à rejoindre les rangs de ceux qui ont l’esprit civique… ceux qui travaillent pour le bien des autres et non juste pour eux-mêmes.
Oui… tout ça. Nous voulons aussi nous vautrer dans l’auge publique, nous nourrir à la mamelle gouvernementale et profiter des bons côtés des hautes fonctions politiques.
Comme le maire de Toronto, Rob Ford, solide buveur et adepte de la consommation de drogues.
Nous ne prenons pas de cocaïne, à la Chronique Agora. Mais qui n’apprécierait pas une petite beuverie une fois ou deux par semaine ? (Et si une crise majeure se produit pendant que nous sommes en fonction, nous espérons être aussi ivre que Rob Ford à ce moment-là).
Si nous sommes élu, nous avons aussi l’intention de poser quelques questions. "Comment ça, Tom Friedman n’a pas encore eu de contrôle fiscal ? Pourquoi le Comité Nobel a-t-il attribué un prix à Paul Krugman — ne peut-on pas simplement le lui reprendre ? Personne ne pourra donc débarrasser le pays de ces banques zombie ?"
Et ce n’est qu’un début.
▪ Que dire du reste du monde ! 
Lorsque nous portons le regard vers l’étranger, le service public semble encore plus attirant. Bill Clinton avait sa stagiaire. Arnold Schwarzenegger avait sa bonne. Mais leurs tentatives ne sont absolument rien comparées à ce à quoi peut parvenir un politicien européen. Prenez l’ex-chef du gouvernement italien, par exemple. Pendant des années, Berlusconi a tenu ses fameuses fêtes "bunga bunga" avec des prostituées mineures. Il n’a pas eu besoin de mentir sur le fait qu’il n’avait jamais couché "avec cette femme". Il n’a pas eu besoin de faire des excuses publiques. Il a pu profiter des avantages qui lui étaient acquis, en toute simplicité.
Notre favori reste quand même François Hollande.
Nous avons vécu en France pendant au moins 15 ans. Nous avons appris la langue et les moeurs du pays. Surtout, nous avons appris que nous ne pourrions pas moins bien gérer le pays que François Hollande.
Soyons tout de même juste envers lui. Il est intelligent. Il peut être charmant et plein d’esprit. Mais en matière d’économie, il a pour unique guide des théories keynésiennes insensées et les slogans creux de l’élite socialiste française.
C’est pour cette raison que Paul Krugman a été si vexé quand il a lu les journaux la semaine dernière. Il a découvert que Hollande a pris un virage à droite. Le président français avait réalisé que les choix faits pour l’économie française, axés sur le côté de la demande, n’avaient pas très bien fonctionné. Le taux de chômage de la France, par exemple, est deux fois plus élevé que celui de sa voisine l’Allemagne. La dette française a été dégradée.
Et quiconque a essayé de lancer une entreprise en France, comme votre correspondant, préférerait ne pas le refaire. Si vous échouez, on vous punit avec des taxes, des cauchemars administratifs et des contrats syndicaux piégés. Si vous réussissez, en revanche, on vous récompense avec des taxes, des cauchemars administratifs et des contrats syndicaux piégés. Cela n’arrête pas les entrepreneurs diplômés et dynamiques de la France, ceci dit. Ils lancent toujours de nouvelles entreprises — en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis !
▪ Virage à droite ? 
Krugman considérait comme un "scandale" qu’Hollande abandonne ses principes idiots. Mais notre vieil ami Michel, sur le terrain en Normandie, rapporte que toute cette affaire n’est pas tant un scandale qu’une fraude. "Il n’y a pas de vrai virage à droite", nous dit-il. "Hollande fait ce qu’il a toujours fait… il donne un os à ronger à certains de ses amis du CAC 40… sans se lancer dans de véritables grandes réformes".
Ce que nous admirons le plus chez Hollande, c’est son sens des priorités. Pendant que tout ça se produit, le président de la Cinquième république et le chef de la deuxième plus grande économie de l’Union européenne trouve encore le temps de s’échapper en scooter. Il laisse l’Elysée et sa "Première dame" pour passer un peu de bon temps avec l’actrice Julie Gayet. Nous ne reviendrons pas sur le sort de Valérie Trierweiler, tout juste sortie de l’hôpital après un "gros coup de fatigue".
Aux Etats-Unis, les électeurs seraient horrifiés. En Grande-Bretagne, les tabloids s’en donneraient à coeur joie. L’électorat allemand serait perplexe. Mais en France, personne ne semble s’en préoccuper.
C’est pour cette raison que nous préparons notre candidature à la présidence française. Si le poste peut rendre attirant François Hollande lui-même, ce doit être l’aphrodisiaque le plus puissant au monde. Il est vrai que la prochaine élection n’est que dans quelques années. Il est vrai aussi que nous n’aurons probablement pas notre place sur les listes. Mais nous comptons sur vous, cher lecteur. Nous avons besoin de votre voix pour passer.
Comptant sur votre soutien, nous allons commencer à économiser pour nous acheter un scooter.

0 commentaires: